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Le Canadien élimine les Bruins à Boston

BOSTON – Le Canadien a réalisé l’improbable, mercredi, en envoyant en vacances la meilleure équipe de la LNH en saison régulière.

Le Tricolore a remporté le septième match de la série contre les Bruins de Boston 3-1, devant 17 565 spectateurs médusés au TD Garden.

«C’est un bel accomplissement pour ce groupe qui vient de battre la meilleure équipe de la ligue, a déclaré l’entraîneur Michel Therrien. Il a montré une grande force de caractère et beaucoup de passion pour surmonter un retard de 2-3 dans la série et venir gagner l’ultime match à Boston. Je suis très fier de mes joueurs.»

Pour plusieurs d’entre eux, Carey Price et P.K. Subban entre autres, il s’agit d’une douce revanche. En 2011, les Bruins avaient éliminé le Canadien en prolongation de la septième rencontre disputée chez eux.

Price et Subban ont d’ailleurs été les deux grands artisans du triomphe du CH au deuxième tour des séries.

Le gardien a de nouveau été solide comme le roc, en maîtrisant 29 tirs. C’était la cinquième fois cette année qu’il livrait un match sans lendemain, en incluant sa participation aux Jeux olympiques, et il n’a cédé que deux buts.

«Carey a été pour nous un leader incontesté cette saison, un jeune leader, a commenté Therrien. Il a beaucoup grandi. Il a appris à gagner de grands matchs aux Jeux olympiques. Son calme met tous ses coéquipiers en confiance. Il nous a encore donné une performance exemplaire ce soir.»

L’entraîneur des Bruins Claude Julien n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Price, qu’il a côtoyé à Sotchi au sein de l’équipe canadienne.

«Il donne la chance à son équipe de l’emporter à tous les matchs. Ses coéquipiers jouent avec confiance devant lui. Beaucoup de mérite lui revient. Son rendement a été un des facteurs importants de la victoire du Canadien», a-t-il opiné.

Daniel Brière, l’homme des grandes occasions, a dirigé l’attaque avec un but et une passe. Dale Weise et Max Pacioretty ont également déjoué Tuukka Rask, sollicité 18 fois.

Jarome Iginla a été le seul marqueur des Bruins, qui s’inclinent pour la sixième fois en neuf occasions à la limite d’une série contre leurs grands rivaux.

En imitant les Rangers de New York, qui ont sorti la veille la deuxième équipe de l’Est, les Penguins de Pittsburgh, le Canadien a pavé la voie à une finale d’association inattendue.

C’est la deuxième fois en l’espace de quatre ans que le CH atteint la finale. En 2010, il s’était incliné en cinq matchs contre les Flyers de Philadelphie.

Le doute semé

On s’attendait à une féroce amorce des «Ours», mais le premier round du combat à finir a plutôt été à l’avantage du CH, qui a pris les devants 1-0. Le doute était semé.

Les Bruins ont été brouillons, loin d’être à la hauteur de l’équipe qui a amassé 117 points en saison. Le géant Zdeno Chara, entre autres, n’était pas dans son assiette.

Le but de Weise, dès le départ, a été l’illustration évidente: bel échec-avant dans le coin de Brandon Prust qui remet le disque à Brière. Le vétéran attaquant a vu Weise laissé sans surveillance tout près de Rask. Un jeu d’enfant.

Le Canadien n’a pas saisi l’occasion d’ébranler ses rivaux en supériorité numérique, deux fois plutôt qu’une.

Brad Marchand a obtenu la meilleure chance de marquer des Bruins vers la fin du premier tiers. Mais il n’a pas fait payer à Alexei Emelin sa mollesse près du filet, en visant trop haut.

Pacio, encore

Après avoir raté une troisième occasion en supériorité au début de la deuxième période, le Tricolore a vu les Bruins reprendre du poil de la bête. Mais Price n’a pas bronché.

Pacioretty a doublé l’avance des siens, à 10:22. Desharnais a vu la rondelle aboutir à ses pieds devant Rask. La passe qu’il a envoyée vers ‘Pacio’ sur le flanc droit a vite fait secouer le haut des cordages.

Les Bruins ont par la suite pu déployer deux attaques massives, rétrécissant l’écart à la seconde occasion, à 17:58.

Iginla a habilement redirigé le tir du défenseur Torey Krug, avec sept secondes à faire à la pénalité de Pacioretty.

En troisième, le Canadien a passé de longs moments à se défendre, en prenant soin de ne pas trop se replier en défense.

Brière a porté un dur coup au moral des Bruins, à 17:03, vers la fin d’un jeu de puissance. En tentant de faire une passe latérale, la rondelle a bifurqué sur le patin de Chara.

Les hôtes ont eu une dernière chance en supériorité, mais il était déjà trop tard.

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