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Stefano Momesso vit d'espoir au camp du CH

BROSSARD, Qc – Stefano Momesso vit d’espoir au camp d’entraînement du Canadien. Parti de loin l’été dernier, l’attaquant québécois âgé de 21 ans se dit que chacune des journées qui passent le rapproche peut-être de son objectif qui est d’obtenir un contrat.

Ce serait tout un exploit, s’il réussissait. Momesso est arrivé de nulle part ou presque au camp de développement du CH en juillet. Il s’est fait suffisamment remarquer pour obtenir une autre invitation au récent camp des recrues. Et le voilà qui tente de gagner ses galons au gros camp au sein du groupe C, étiquetté Bulldogs de Hamilton.

«Je vise d’obtenir un contrat. Ce serait un pas de géant pour moi, compte tenu où je jouais la saison dernière», souligne le fils de l’ancien hockeyeur Sergio Momesso.

On peut effectivement qualifier d’atypique le parcours qu’a emprunté Momesso. Un parcours qui a piqué la curiosité du réputé agent de joueurs, Don Meehan, qui l’a pris sous son aile, il y a quelques semaines.

«Il a été l’agent de mon père, mais ce n’est pas pour ça qu’il a accepté de m’aider, explique Momesso. Il m’a dit que c’est parce qu’il estime que j’ai du potentiel et en raison de mon cheminement particulier.»

Momesso a passé les trois dernières saisons dans la Ligue junior A de l’Ontario, chez les Bears de Smith Falls.

Choix de neuvième tour des Cataractes de Shawinigan en 2010, il n’avait pas pu faire sa place dans la LHJMQ dans une équipe qui fourbissait ses armes en vue de sa participation au tournoi de la Coupe Memorial en 2012.

«Je n’étais pas prêt quand j’ai tenté ma chance à Shawinigan, avoue-t-il avec le recul. Je savais que j’avais besoin de temps pour me développer. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de jouer dans le junior A en Ontario.

«C’était la chose à faire, continue-t-il. C’est une ligue compétitive qui compte peu d’équipes. Les déplacements entre les villes sont courts et c’était proche du domicile familial de Kirkland, dans l’ouest de l’île.»

Momesso estime avoir pu progresser à son rythme à Smith Falls et que ça lui permet d’être mieux outillé afin de se frotter aux professionnels au camp du Canadien.

«C’est une grosse bouchée à avaler, mais l’adaptation se passe très bien, reconnaît-il. Je reste concentré sur ce que je dois faire, sans me soucier de l’effet domino que pourraient avoir pour moi les premières vagues de retranchement au gros camp.»

En Amérique d’abord

Il y a deux ans, Momesso avait tenté sa chance au camp de développement des Canucks de Vancouver, où il est né à l’époque où son père portait les couleurs des Canucks.

L’an dernier, il s’est rendu en Allemagne afin de s’entraîner pendant quelques semaines avec les Ice Tigers de Nuremberg, pour lesquels son père a joué en 1998-99.

«Je voulais qu’ils me connaissent, au cas où je décide de m’expatrier en Europe, dit-il. Des équipes australiennes et italiennes ont déjà manifesté de l’intérêt à mon endroit, mais je me donne quelques années pour lancer ma carrière en Amérique du Nord. C’est ici que je veux jouer.»

Momesso a dit avoir mis énormément de sérieux dans son entraînement estival. Pour la première fois, il s’est entraîné au gymnase et sur la glace avec des joueurs professionnels, à Westmount.

Joueur au physique imposant (six pieds un pouce, 202 livres), il est talentueux à l’attaque. Il dit avoir amélioré grandement sa vitesse et son jeu défensif au cours des dernières années.

Meehan doit discuter sous peu avec le directeur général Marc Bergevin afin de sonder son intérêt.

«Je n’ai pas réellement de plan B, résume Momesso. J’espère simplement me retrouver au bon endroit au bon moment. Mon objectif est de mériter un poste avec les Bulldogs, dans la Ligue américaine. Je ne sais pas ce que je ferai si on m’offre d’aller jouer dans la Ligue de la côte est. Il faudra voir.»

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