Le Canadien défait les Bruins 6-4

MONTRÉAL – Le Canadien devrait inviter plus souvent les Bruins de Boston à son ouverture locale. Le Tricolore a mis fin à une série de cinq défaites chez lui en amorce de saison régulière, en vainquant ses grands rivaux 6-4, jeudi. La dernière fois qu’il l’avait emporté en lever de rideau à domicile, c’était face aux Bruins en 2008.

Le trio de David Desharnais a animé une soirée inaugurale au Centre Bell fort divertissante avec une récolte de huit points. Brendan Gallagher a réussi un premier doublé dans la LNH, en plus d’amasser une aide, et Max Pacioretty a obtenu un but et deux passes. Desharnais a contribué deux passes.

Pierre-Alexandre Parenteau a aussi marqué deux fois, ses premiers buts dans son nouvel uniforme. Le Tchèque recrue Jiri Sekac a participé au festival de buts, avec son premier dans la LNH.

«Beaucoup de choses m’ont plu. Je suis très satisfait, a commenté l’entraîneur Michel Therrien. Notre échec-avant a été bon et notre jeu de puissance meilleur. De la façon que nous nous sommes ressaisis à la suite de la cinglante défaite de lundi à Tampa est un autre aspect positif.»

Zdeno Chara, Carl Soderberg, Torey Krug et Simon Gagné, avec un premier but depuis le 23 avril 2013, ont été les marqueurs des Bruins (2-4-0). David Krejci, Chris Kelly et Milan Lucic ont amassé deux aides chacun.

Devant le filet, Carey Price a été mis à l’épreuve 29 fois tandis que le duo formé de Tuukka Rask et de Niklas Svedberg a reçu 25 tirs.

«Nous avons perdu notre concentration, a relevé l’entraîneur des Bruins, Claude Julien. C’était un deuxième match en autant de soirs. Nous avons commis trop d’erreurs coûteuses. Je suis déçu des mauvaises décisions que nous avons prises. Nous devrons apporter des correctifs. En autant que l’effort soit là, nous serons toujours dans le coup.»

Vainqueur de quatre de ses cinq premiers matchs de la saison, le bleu-blanc-rouge accueille l’Avalanche du Colorado, samedi.

Départ moche

Le Canadien a connu un autre début moche. La sobre cérémonie d’ouverture, qui a culminé avec l’interprétation de l’hymne national par Ginette Reno, n’a pas galvanisé les joueurs. Ni la mise en échec du défenseur Alexei Emelin qui a renversé le nouvel ennemi public numéro un des partisans Lucic, chahuté dès qu’il était en possession de la rondelle.

Heureusement pour lui, Price était fin prêt. D’avoir accepté le flambeau des mains de l’ancienne gloire Ken Dryden, lors de la présentation des joueurs, l’a sans doute gonflé à bloc.

Les Bruins ont vite pris l’initiative 7-1 dans les tirs et 1-0 au score grâce à une attaque massive, à 9:03. Planté devant le filet, le géant Chara a fait dévier le tir en provenance de la ligne bleue de Krejci.

Les hôtes leur ont donné la réplique à 11:33, en mettant fin à une disette en supériorité de 0-en-14 cette saison. Un but chanceux de Pacioretty, qui a vu le disque toucher son patin gauche après avoir bifurqué sur le défenseur Adam McQuaid. Desharnais a accompli le gros de la besogne sur le jeu, en s’immisçant entre Chara et McQuaid, avant de perdre l’équilibre et de diriger un faible revers au but.

Au diable la défense!

Les deux équipes s’en sont donné à coeur joie à l’attaque au deuxième vingt. L’engagement a pris fin sur une note survoltée, avec les buts de Sekac et de Parenteau qui ont redonné l’avance au CH. Les Bruins venaient pourtant de transformer un retard de 2-1 en priorité de 3-2.

Gallagher avait parti le bal à 7:43, peu de temps après un but refusé aux siens. Mais Soderberg et Krug, à 8:34 et à 11:31 respectivement, ont fait tourner le vent. Les Bruins faisaient passer un mauvais quart d’heure dans leur zone à leurs rivaux.

Le but de Sekac, qui a concrétisé un retour de lancer bondissant, a soulevé ses coéquipiers et le public, à 18:11. Parenteau a enchaîné directement de l’enclave, en dégainant sur réception de la passe de Tomas Plekanec, avec 23 secondes à jouer.

Milan au cachot

On a resserré ça quelque peu en défense en troisième, mais pas exagérément.

Aidé par la chance, le Canadien s’est donné un coussin de deux buts, à 7:17. Le tir raté de Pacioretty a bifurqué sur Gallagher, et Rask n’y pouvait rien. Julien a tout de même procédé à un changement de gardiens, en envoyant Svedberg dans la mêlée.

Les Bruins n’allaient pas battre en retraite facilement. Gagné a été crédité d’un but à 14:11, même s’il a poussé la rondelle du patin. On a jugé que le geste n’était pas intentionnel.

La soirée ne pouvait pas mieux se terminer pour les partisans que par une pénalité de Lucic à l’endroit d’Emelin. Et un but de Parenteau dans un filet désert.