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Dernier hommage à Jean Béliveau

Photo: La Presse canadienne

La population peut rendre hommage à Jean Béliveau dimanche et lundi. La dépouille de la légende du Canadien de Montréal est exposée en chapelle ardente au Centre Bell de 10h à 18h.

Dans l’enceinte où le Canadien dispute normalement ses matchs, des centaines de personnes font la file pour dire un dernier au revoir à M. Béliveau. Ils peuvent aussi offrir leurs condoléances à la famille du défunt.

Le décor est solennel et chaleureux. Le cercueil est entouré de nombreux trophées remportés par M. Béliveau, notamment la Coupe Stanley. On a déposé un chandail numéro 4 sur le banc, éclairé par un seul projecteur, où M. Béliveau avait l’habitude d’assister aux matchs. La bannière numéro 4 de M. Béliveau, normalement au plafond du Centre Bell, était placée au dessus du cercueil. Deux immenses banderoles, de chaque côté du cercueil, rappelaient les rôles de joueur et d’ambassadeur de l’équipe, que M. Béliveau a eu au cours de son association avec le Canadien.

Le Tricolore soulignera de nouveau le décès de son plus grand ambassadeur mardi soir dans le cadre de la visite des Canucks de Vancouver à Montréal.

M. Béliveau aura droit à des funérailles nationales mercredi à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde.

Toutes la journée, nous avons recueilli les réactions des personnalités venues rendre hommage au célèbre «Gros Bill».

Philippe Couillard, premier ministre du Québec
M. Couillard a été un des premiers à venir se recueillir devant la tobe de M. Béliveau, dimanche.

«Je tenais à venir présenter nos respects à la famille Béliveau. C’est tous les Québécois qui sont en deuil aujourd’hui et j’espère que cela va leur donner la force de passer au travers cette longue journée, a-t-il dit. Oui, M. Béliveau était un grand joueur de hockey, un grand athlète, mais il était aussi un grand Québécois, qui nous renvoie une image de nous même telle que nous voulons être. Une image de confiance, d’élégance, de maîtrise de la langue française. Pour ça, nous lui sommes tous reconnaissants.»

Il a aussi évoqué quelques-uns de ses souvenirs de M. Béliveau. «J’ai 57 ans, c’est tous les souvenirs d’enfance à la soirée du hockey qui me reviennent en tête. La soirée où il a marqué son 500e but. Je me souviens bien, la rondelle était passée juste à l’intérieur du poteau. Je me souviens aussi de sa capacité à dominer le jeu sans utiliser de coups douteux ou d’agressivité mal placée. Juste de la force, de la confiance, de l’élégance. C’est ce qui la fait réussir.»

George Gillett, ancien propriétaire du Canadien

M. Gillett a dû retenir ses larmes à plusieurs reprises quand il parlait de Jean Béliveau, qu’il considérait comme un grand ami.

«J’ai seulement rencontré deux personnes dans ma vie qui avaient autant de dignité et de classe, et il était un de ceux là. Pas une fois nous l’avons entendu parler de ses succès personnels, il voulait toujours nous aider. Si nous lui posions des questions spécifiques, il nous répondait, mais sinon il n’en parlait pas. Il était l’homme le plus humble, le plus extraordinaire du monde su sport.»

L’autre personne à qui M. Gillett faisait référence était le Dr Richard Steadman, le meilleur chirurgien orthopédiste au monde, selon lui.

Denis Coderre, Maire de Montréal

M. Coderre invitait tous les montréalais, et ceux de l’extérieur en mesure de se déplcer, à venir rendre hommage à M. Béliveau.

«Il [Jean Béliveau] incarnait la dignité, le don de soi. C’était quelqu’un qui prenait le temps. Même quand il signait son autographe, il te regardait dans les yeux et tu étais la personne la plus importante du monde pour lui. Il l’avait dit à Guy Lafleur, prends ton temps pour être sûr que la personne soit capable de lire ton nom», a indiqué le maire de Montréal.

«Je vais toujours me rappeler de cette soirée incroyable quand il a réussi son tour du chapeau pour obtenir son 500e but contre les North Stars du Minnesota. J’ai appris plus tard qu’il était allé voir Gilles Gilbert, le gardien des North Stars dont il connaissait le père, pour s’excuser après le match», a-t-il raconté.

Réjean Houle, ancien joueur et directeur général du Canadien

Réjean Houle a parlé de la cérémonie dimanche matin où des anciens du Canadien se sont recueillis devant le cercueil de Jean Béliveau avant l’ouverture des portes au public.

«Nous avions un bon groupe d’ancien ce matin qui ont joué durant toutes les périodes de la carrière du grand Jean. C’est un bon exemple de reconnaissance pour ce que le grand Jean nous a amené à tous. J’étais heureux de voir notre famille ensemble.»

«J’espère que ça va donner l’exemple à nos joueurs actuels. Penser aux partisans, aux gens qui sont avec nous et aussi penser aux gens qui n’ont par les avantages que nous avons. Nous sommes est là pour les aider également. Le grand Jean, c’était l’espoir, c’était une personne exceptionnelle qui faisait cela. Sans le grand Jean, c’est à nous de prendre le relais, a-t-il ajouté. C’est au tour des Guy Lafleur et autre grands de ce monde.»

Gilbert Perreault, ancien joueur étoile des Sabres de Buffalo

Gilbert Perreault a parlé de l’influence que Jean Béliveau a eu sur son style de jeu et sa carrière de hockeyeur.

«Tout le monde voulait être Jean Béliveau, a-t-il affirmé. Nous voulions imiter ses feintes, son élégance sur la glace, sa vision du jeu, ses passes. C’était tout un homme sur la patinoire. Il était très impressionnant à voir. »

«Moi Je l’ai rencontré pour la première fois j’avais 16 ans. Je jouais à Thetford Mines à l’époque et nous étions venus assister à une pratique du Canadien. [M. Béliveau] nous avait serré la main un à un. Comme c’était mon idole, je disais en blague dans l’autobus que je n’allais pas me laver la main durant une semaine», a-t-il raconté.

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