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Les Sabres défont encore le Canadien

MONTRÉAL – La pire équipe de la LNH a le numéro du Canadien cette saison. Les Sabres de Buffalo ont signé une troisième victoire en quatre matchs contre le Tricolore, mardi, en l’emportant 3-2 au Centre Bell.

Ce faisant, les Sabres (15-33-3) ont mis fin à deux séquences humiliantes de 14 défaites, au total et à l’étranger – des records d’équipe de médiocrité.

Les 14 revers d’affilée, tous subis en temps réglementaire, étaient la plus longue série dans la LNH depuis celle de 17 que les Sharks de San Jose ont connue en 1993.

Les déboires des Sabres à l’étranger duraient depuis leur dernier gain… au Centre Bell, le 29 novembre. Mardi, Drew Stafford, Matt Moulson et Brian Gionta, son cinquième de la saison, ont réussi leurs buts.

Brandon Prust et David Desharnais ont été les marqueurs du CH (32-15-3), qui s’est mis en marche beaucoup trop tardivement. On n’aura pas à chercher trop loin pour des points échappés, si on ne remporte pas le titre de la section Atlantique.

Quand on a fait remarquer la chose à l’entraîneur Michel Therrien, il s’est évertué à répéter que ses troupiers avaient fourni un effort louable.

«L’explication n’est pas un manque d’effort, a-t-il argué. Nous avons passé beaucoup de temps en zone offensive. Nous avons tiré plus de 90 fois vers le but adverse. Plusieurs tirs ont été bloqués avant de se rendre au gardien, mais nous avons manqué le but trop souvent à mon goût.»

Le tiers des 92 lancers décochés au total, soit 34, ont mis à l’épreuve le gardien Jhonas Enroth, qui a remporté son duel face à Carey Price (15 arrêts).

La tête ailleurs

Il y a mauvais, ou encore exécrable, exactement comme le Canadien l’a été en première période.

Price n’a pas sauvé ses coéquipiers cette fois, en accordant trois buts en l’espace de 15 minutes de jeu. C’est un de plus qu’au total des trois matchs qu’il a livrés la semaine dernière.

«Nous n’étions pas alertes en début de match, a expliqué Therrien. C’est un manque de concentration qui est la cause des trois buts des Sabres.»

Le jeune Jacob De La Rose, évoluant à l’aile au sein du trio de Lars Eller et de Jiri Sekac, a connu des débuts difficiles, en étant sur la glace pour les trois buts des Sabres, ainsi que pour celui de Prust.

«Ç’a mal commencé pour moi, mais j’estime avoir mieux fait à compter de la deuxième période. Notre trio a mieux fait», a commenté le jeune Suédois, qui s’est dit impressionné par les aptitudes des joueurs de la LNH.

Therrien a eu de bons mots à l’endroit de De La Rose, pour son implication et son jeu dans l’ensemble.

Séquence stoppée

Stafford a stoppé à 158 minutes 24 secondes la séquence de Price sans avoir cédé de but, en concrétisant son propre retour, à 5:21 du premier vingt.

Prust a créé l’égalité à 8:15, à sa sortie du banc des pénalités. Il a frappé durement le défenseur Tyler Myers au centre de la patinoire, avant de dégainer sur réception de la passe de Desharnais.

Mais les visiteurs allaient faire payer au CH sa mollesse dans son territoire à deux autres reprises, avant la fin de l’engagement.

Moulson, à 14:53, a récupéré le disque directement dans l’enclave et il a fait mal paraître Price à l’aide d’un tir bas.

À 19:21, Gionta a vu la passe qu’il destinait à Moulson bifurquer sur un patin du défenseur Nathan Beaulieu.

Réveil tardif

Le Canadien a connu quelques soubresauts à l’attaque à son retour sur la patinoire, sans parvenir à rétrécir l’écart. Au moins, il a remis de l’ordre dans son jeu en défense et il a pu éviter d’entreprendre le troisième vingt en retard de trois filets.

Au dernier tiers justement, dans l’espoir de provoquer une étincelle, l’entraîneur Michel Therrien a réuni Desharnais et Max Pacioretty. La décision a vite rapporté des dividences, Desharnais faisant 3-2 à 4:20.

Jouant soudainement avec l’énergie du désespoir, le Canadien n’a pas pu saisir une occasion en attaque massive. Il a par la suite passé les 10 dernières minutes de jeu ou presque en territoire ennemi. En voyant les joueurs déployer autant d’ardeur à la tâche, on ne pouvait faire autrement que de se demander pourquoi ils avaient patienté si longtemps. Uniquement que pour cette raison, ils ne méritaient pas de gagner.

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