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Les joueurs de soutien devront se distinguer

BROSSARD, Qc – Le Canadien dispose d’une belle profondeur cette saison, à un tel point qu’il aura le luxe de laisser le vainqueur d’une coupe Stanley de côté lors de son premier match contre les Sénateurs d’Ottawa.

Le retour au jeu de Tom Gilbert, qui a raté les deux derniers matchs de la saison en raison d’une blessure au haut du corps, est prévu mercredi, ce qui signifie que Sergei Gonchar sera laissé de côté. Ce dernier a remporté la coupe Stanley en 2009 avec les Penguins de Pittsburgh.

«Nous avons une belle profondeur et de l’expérience, a dit l’entraîneur-chef Michel Therrien à propos de son groupe de défenseurs. Nous avons le luxe en ce moment de compter sur des réservistes qui peuvent jouer sur leur côté fort, tant sur le flanc droit que sur le flanc gauche. (…) Nous tirons une grande fierté de notre efficacité en défensive.»

Therrien ne compte pas pour autant écarter le Russe âgé de 41 ans des plans de l’équipe, d’autant plus qu’il a porté l’uniforme des Sénateurs de 2010 à 2013.

«Si on regarde les gars qui ne participeront pas au match de demain, on réalise que ce sont des vétérans, a-t-il souligné. Un gars comme Gonchar, qui a gagné la coupe Stanley, se doit de partager son expérience. On l’utilise beaucoup plus que les gens peuvent le croire à l’interne, pour avoir entre autres de bonnes discussions sur le jeu de puissance.»

Pour sa part, Gonchar ne semble pas trop affecté par la décision de Therrien de le laisser de côté mercredi. En vieux loup, il sait qu’il pourrait être appelé à enfiler l’uniforme à tout moment pendant la série.

«Je crois qu’à titre de joueur, tu dois te préparer comme si tu jouais à chaque soir et ne pas te préoccuper de ce que les gens disent, a-t-il confié. Il faut se concentrer sur ce que tu as à faire, et rien d’autre.»

Répéter les performances de Bourque et Eller

Les attaquants de soutien — communément appelés les joueurs du ‘bottom six’ — sont conscients qu’ils devront en donner plus en attaque en séries éliminatoires, car le succès d’une équipe à cette période-ci de la saison passe en partie par eux.

«C’est certain, a abondé Dale Weise. Quand on regarde les trois ou quatre derniers champions de la coupe Stanley, on constate qu’ils ont bénéficié grandement de la contribution des troisième et quatrième trios. Avant les séries éliminatoires, tu analyses les performances de chacun des joueurs dans l’autre équipe, car tu sais qu’à cinq-contre-cinq tes deux derniers trios devront être en mesure de contribuer.»

L’an dernier, Rene Bourque avait élevé son jeu d’un cran en inscrivant huit buts et en amassant trois mentions d’aide en 17 matchs éliminatoires. Lars Eller s’était aussi démarqué avec une récolte de 13 points en 17 rencontres.

S’il souhaite venir à bout d’une équipe comme les Sénateurs, le Tricolore devra maintenant espérer que Eller récidive, ou encore bénéficier de la contribution offensive des Weise, Brandon Prust, Jacob De La Rose et compagnie.

Le Suédois, qui en sera à un premier match éliminatoire en carrière dans la LNH mercredi, est de ceux qui espèrent contribuer davantage en attaque.

«Je n’ai jamais joué en séries éliminatoires, mais je sais que nous avons besoin que tous les joueurs dans ce vestiaire haussent leur niveau de jeu d’un cran, a dit De La Rose. Nous devrons tous contribuer offensivement, même si nous devons aussi respecter nos responsabilités en défensive.»

Il reste maintenant à voir si ses coéquipiers et lui passeront de la parole aux actes.

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