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Subban nourrissait de plus grandes ambitions

TAMPA, États-Unis – Le niveau d’espérance des partisans du Canadien était élevé cette saison à la suite du beau parcours que l’équipe a connu en séries éliminatoires, l’an dernier. Le Tricolore a livré la marchandise en saison régulière, avec une récolte de 110 points, mais son élimination au deuxième tour des séries laisse un goût amer en bouche.

«Nous avons accompli plusieurs belles choses en saison régulière et les gens vont dire que c’est un aspect positif, mais selon moi, la véritable unité de mesure d’une bonne saison pour une équipe, c’est sa performance en séries», a affirmé le défenseur P.K. Subban, mardi soir, à l’issue de la défaite en six matchs du Tricolore contre le Lightning de Tampa Bay.

«Les attentes ont augmenté à notre endroit et elles augmenteront encore la saison prochaine. Nous devrons être prêts à passer à l’étape suivante.»

Le défenseur vedette a admis qu’il nourrissait de bien plus grandes ambitions. Il s’attendait à ce que le Canadien se rende à tout le moins en finale de l’Est, comme l’an dernier, et qu’il atteigne même la grande finale.

«Personnellement, je croyais en nos chances de nous rapprocher de l’objectif ultime qui est de gagner la coupe Stanley. Contre le Lightning, nous avons montré une grande force de caractère après avoir perdu les trois premiers matchs de la série. Mais j’estime que personne ne sera satisfait de notre fin de saison.»

La principale explication de l’élimination selon Subban a été le manque de résultat à l’attaque. Il n’y a pas eu de joueurs qui sont sortis de nulle part, comme l’ont fait Rene Bourque et Lars Eller l’an dernier.

«C’est ce qui nous a permis, il y a un an, de franchir le premier tour des séries et de se rendre jusqu’au troisième, a-t-il opiné. Vous avez besoin de la contribution inattendue de joueurs comme ça. Cette année, nous avons pu créer une multitude de chances à l’attaque, sans parvenir à les concrétiser.»

Une excuse, la transition

Le plus haut salarié de l’histoire de l’organisation a affirmé sans détour qu’il n’achète pas la notion «d’équipe en transition» que l’entraîneur Michel Therrien a tenté de vendre aux partisans pendant toute la saison.

«C’est facile de dire que nous sommes une équipe en transition, mais nous avons terminé premier de notre section et nous venons de connaître deux excellentes saisons. Les attentes sont élevées. On peut parler de transition parce que nous avons plusieurs jeunes. Mais le Lightning a autant de jeunes que nous. Ce n’est pas une excuse.»

Subban en a rajouté quand on lui a fait remarquer que c’est le message que l’organisation a véhiculé cette saison.

«Pour être franc, j’aurai 26 ans (mercredi) et les années défilent. Je n’aborde pas les saisons comme des saisons de transition, mais plutôt comme une occasion à chaque fois de remporter la coupe. Je ne peux pas me résoudre à dire qu’il nous faut patienter pendant quelques années avant d’être une équipe aspirante. Nous devons aspirer aux grands honneurs dès maintenant. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans une équipe, les changements qui peuvent survenir. Quand la chance se présente d’aller jusqu’au bout, vous devez tout essayer afin de la saisir. Ce soir (mardi), nous n’avons pas suffisamment bien fait afin d’être une équipe aspirante.»

Le directeur général Marc Bergevin avait déclaré, avant la saison, être prêt à accepter que le Tricolore fasse un pas de recul dans le but de mieux avancer.

Therrien a argué mardi que l’équipe avait réalisé de beaux progrès cette saison dans le contexte où elle s’est rajeunie et que plusieurs joueurs se sont vu confier des tâches accrues.

Bon leadership

Pour ce qui est du leadership, Subban estime que le groupe de meneurs constitué avant la saison s’est bien acquitté de sa tâche.

«Ça (la formule de quatre adjoints) a bien fonctionné. Tout le monde était positif et s’est impliqué. Que vous ayez un capitaine ou pas, les décisions sont prises en collégialité par le groupe de leaders. Ce n’est pas l’affaire d’une seule personne. Tout le monde a son mot à dire, et ça se passe de cette façon dans toutes les équipes.»

Pour ce qui est de la suite des choses, à savoir si les dirigeants doivent nommer un capitaine, Subban a simplement répondu qu’il respectera la décision de l’organisation, quelle qu’elle soit.

«C’est un sujet sur lequel je souhaiterais ne plus élaborer à l’avenir. Ce que je peux dire, c’est que c’est un grand privilège de faire partie du groupe de leaders du Canadien et d’arborer une lettre sur son chandail, peu importe son statut dans le groupe», a-t-il conclu.

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