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Le CH métamorphosé en supériorité numérique

MONTRÉAL – S’il faut que le jeu de puissance s’en mêle! La saison dernière, malgré la sixième pire attaque massive de la LNH, le Canadien a présenté la deuxième meilleure fiche de la ligue. Jusqu’à maintenant cette saison, il trône au sommet et son brio en supériorité numérique représente une des explications de sa domination.

C’est tout un retournement de situation après 16 matchs. L’équipe est troisième à ce chapitre avec un mirobolant taux de réussite de 27,3 pour cent (15-en-55) -comparativement à 16 pour cent en 2014-15. Samedi, on a réussi deux autres buts, incluant celui de la victoire de David Desharnais marqué avec un peu plus d’une minute à jouer en troisième période.

Le changement d’affectation pour deux des adjoints de l’entraîneur Michel Therrien, Daniel Lacroix et Jean-Jacques Daigneault, rapporte de fort dividendes. Lacroix, qui s’occupait du jeu de puissance la saison dernière, s’est vu confier la tâche de Daigneault en infériorité, et vice-versa.

Lacroix fait incidemment de l’excellent travail avec les unités d’infériorité, le Tricolore pointant au troisième rang de la LNH avec un ronflant taux de 88,9 pour cent.

«On est créatifs, on lance peut-être un peu plus, a soumis Desharnais, en parlant des succès du jeu de puissance à l’issue du gain de 4-2 contre les Bruins de Boston. On a plus de liberté. Aussi, quand ça va bien à cinq contre cinq, c’est peut-être plus facile pour l’avantage numérique de bien faire. Je ne sais pas trop ce qu’on fait de différent. Mais quand on a eu des occasions de marquer des gros buts, on les a saisies.»

Par «plus de liberté», Desharnais n’a pas voulu nécessairement dire que ses coéquipiers et lui avaient moins de latitude, la saison dernière.

«Ça commence à faire longtemps que nous jouons ensemble. Peut-être qu’on se comprend un peu mieux. On tente peut-être davantage des choses qu’on était auparavant réticents d’essayer. C’est plus dans dans ce sens-là que je parlais de liberté», a-t-il précisé.

Gallagher le fonceur

Michel Therrien ne demandera pas à Brendan Gallagher de ralentir ses ardeurs près du filet adverse parce que le Canadien se fait annuler des buts.

Samedi encore, le pugnace ailier a été impliqué dans une séquence qui a privé l’équipe d’un but en raison de sa grande fougue près du filet, voire dans le filet adverse!

«C’est un gars qui va au filet et on ne veut pas le voir changer son style. C’est plus payant pour nous, au pourcentage», a réagi l’entraîneur, en arborant un sourire.

Galchenyuk a compris

On trouvait qu’Alex Galchenyuk ratait la cible beaucoup trop souvent dernièrement. On lui a donc demandé de mieux cadrer ses tirs. C’est ce que le jeune attaquant a fait samedi et ça lui a permis de récolter deux aides, sur des retours de lancers.

«Il s’enlevait des occasions de créer des deuxièmes chances de marquer sur le même jeu, a noté Therrien. Ce soir, il a atteint le filet et nous avons réussi à en profiter.»

Le retour de Price?

Le Canadien a une petite semaine de deux matchs sur les bras. Après une visite à Pittsburgh, mercredi, afin d’y retrouver Sidney Crosby et les Penguins, il sera de retour au Centre Bell, samedi, pour y accueillir Patrick Roy et l’Avalanche du Colorado.

Au retour de l’équipe à l’entraînement lundi, il sera intéressant de voir si Carey Price a suffisamment récupéré de sa blessure au bas du corps pour remettre ses grosses jambières. Le gardien vedette est à l’écart depuis le retour du CH de son voyage dans l’Ouest canadien.

En attendant, le réserviste recrue Mike Condon fait du travail colossal. Il n’y a donc aucune urgence à avoir. Comme Therrien l’a fait observer vendredi, ce n’est que le mois de novembre, les séries éliminatoires sont loin d’être aux portes.

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