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Bergevin n'est pas prêt à tout chambarder

Michel Lamarche et Alexis Bélanger-Champagne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc – Les partisans du Canadien qui souhaitaient des modifications majeures à l’organigramme de l’équipe et à la formation sur la patinoire seront sans doute déçus. Malgré la décevante prestation du Tricolore, le directeur général Marc Bergevin n’a pas l’intention de procéder à des chambardements majeurs en vue de la saison 2016-2017.

Bergevin a confirmé que le personnel d’entraîneurs sera le même l’année prochaine, à l’exception de Craig Ramsey, embauché comme consultant au niveau de l’avantage numérique pendant la dernière saison morte.

Cette décision touche aussi Sylvain Lefebvre et ses adjoints avec les IceCaps de Saint-Jean, qui seront de retour même si l’équipe ratera elle aussi les séries éliminatoires de la Ligue américaine.

«Comme directeur général, je suis responsable de toutes les décisions relatives au hockey. Il y a beaucoup de choses qui sont arrivées, mais de là à paniquer et à tout changer, je ne suis pas prêt à faire ça aujourd’hui. C’est certain que je vais regarder toutes les facettes de l’organisation pour améliorer l’équipe et pour aller de l’avant. Mais de là à dire que je suis prêt à tout virer à l’envers, c’est non.»

Conscient du mécontentement des amateurs, qui ont vu leurs préférés perdre presque 30 points au classement par rapport à l’an dernier, Bergevin leur a plus tard demandé de garder confiance.

«Avons-nous une équipe de 110 points? De 82 points? Peut-être sommes-nous entre les deux. Et entre les deux, on participe aux séries. Puis avec une équipe en santé, on peut faire des dégâts. Je respecte nos partisans et je crois que nous comptons sur les meilleurs. Mais je ne ferai pas des changements parce qu’ils le demandent. Je veux qu’ils soient positifs et qu’ils croient encore au noyau de l’équipe.»

Mais cette tendance à ne pas se lancer dans des chambardements majeurs ne signifie pas que Bergevin n’a pas été désappointé par ce qu’il a vu. Il l’était déjà lors de son fameux mea culpa, en milieu de saison.

«Il y a eu beaucoup de spéculations à la suite de ma sortie de janvier, comme quoi j’ai supporté les joueurs et leur ai donné une béquille. Dans la réalité, ce que j’ai dit devant vous pour protéger les joueurs et le message que j’ai envoyé en bas n’était pas le même. J’ai tenu les joueurs responsables, j’ai parlé à Michel, j’ai mis les choses au clair. J’ai été déçu que les joueurs n’aient pas réagi. Je m’attendais à beaucoup plus.»

Pressé de questions sur l’avenir de P.K. Subban et sur les possibilités que le défenseur soit échangé, Bergevin a plusieurs fois répété que le flamboyant défenseur n’était pas sur le marché. Mais il n’est pas allé jusqu’à le qualifier de joueur «intouchable».

«Dans le monde du sport, je ne pense pas qu’il y ait des intouchables. Wayne Gretzky a été échangé au sommet de sa carrière», a d’abord rappelé Bergevin.

Mais le sujet est maintes fois revenu, au point où Bergevin semblait sur le point de perdre patience.

«Je suis un peu surpris que l’on parle d’échanger P.K. Subban. Je ne sais pas d’où ça sort. On en fait tout un plat. On n’a pas un ordre du jour sur un joueur ou un autre. Mon but est d’améliorer l’équipe.»

Pendant le point de presse, Bergevin a reçu le soutien indéfectible de Geoff Molson, présent à la table avec Michel Therrien. Dans une lettre adressée aux partisans environ une heure plus tôt, Molson avait lui-même annoncé les retours des deux hommes.

«La décision que j’ai prise il y a quatre ans est d’avoir embauché Marc Bergevin. Et c’est la personne qui, je pense, est la meilleure pour diriger et améliorer cette équipe. C’est ma priorité. L’autre priorité à long terme, c’était d’amener de la stabilité à long terme, et ça commençait avec Marc. Nous avons connu des moments difficiles dans les derniers mois, mais nous avons aussi connu beaucoup de succès sous la direction de Marc, et c’est cette partie que je n’oublie pas lorsque je planifie pour le futur.»

Ferme et juste

Bergevin a lui aussi livré un puissant vote de confiance envers son entraîneur, soulignant que les joueurs avaient toujours offert un effort, même dans les moments difficiles.

«On donnait des fois un but au mauvais moment, le jeu de puissance ne fonctionnait pas, mais les joueurs se donnaient et c’est gros pour moi», a dit Bergevin.

«Michel Therrien est un gars ferme, strict, mais ‘fair’. Ces qualités-là, il les a encore aujourd’hui et c’est une raison pourquoi il est encore là.»

Si Bergevin a été le centre d’attention du point de presse, Therrien a eu à défendre certaines de ses décisions, notamment sur deux de ses étalons Alex Galchenyuk et P.K. Subban.

«Alex est un joueur différent aujourd’hui qu’il ne l’était au début de la saison, a souligné Therrien. Au début, il tentait d’en faire un peu trop avec ses nouvelles responsabilités. Il a fallu faire un pas en arrière, mais son jeu a changé, il est devenu plus mature et il était prêt pour aller sur le premier trio.»

Therrien a aussi souligné qu’il avait protégé Galchenyuk, rappelant qu’un rôle plus important signifiait souvent des meilleurs défenseurs devant lui sur la patinoire.

En ce qui concerne Subban, Therrien a plutôt eu à défendre sa relation avec le défenseur, notant aussi l’importance du défenseur au sein de l’équipe.

«Il était le meilleur marqueur de l’équipe quand il s’est blessé et il a beaucoup de responsabilités, a-t-il rappelé. La seule chose que je peux dire, c’est que j’ai du plaisir à travailler avec lui. Il est un travaillant, un passionné. Il y a peut-être une certaine perception (de notre relation), mais c’est ‘l’fun’ de travailler avec P.K Subban.»

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