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La CLASSE n’entend pas se «soumettre» à la loi 78

Photo: André Querry/monscoop@journalmetro.com

La CLASSE continuera la mobilisation sans tenir compte des dispositions de la loi 78, adoptée vendredi dernier. Jeanne Reynolds et Gabriel Nadeau-Dubois, les porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) sont arrivés au Parc Émilie-Gamelin sous les acclamations d’une foule arborant le carré rouge.

Aux militants et aux médias, la coalition a annoncé, lundi, ses intentions de ne pas «se soumettre à la loi 78.» Outre des démarches pour contester la loi devant les tribunaux, l’association continuera à lutter en s’appuyant sur la Charte des droits et libertés, à laquelle, dit-elle, la loi 78 contrevient. «L’inaction est synonyme de complicité […] et accepter cette loi, c’est sanctionner son contenu», a déclaré Mme Reynolds.

La CLASSE a souligné qu’elle serait solidaire de tous ceux qui ne respecteraient pas à la loi et a appelé à la poursuite de la grève au cours de l’été. À la reprise des cours, en août, des votes pour la reconduite de la grève se tiendront.

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La coalition a aussi lancé lundi le site www.arretezmoiqqun.com. « Ce site permet aux citoyens d’afficher publiquement son intention de désobéir à la loi […] cela ne fera que démontrer le caractère absurde et inapplicable de la loi», a indiqué Gabriel Nadeau-Dubois.

La CLASSE a également appelé à manifester mardi à Montréal pour souligner le 100e jour de la mobilisation. Quant à savoir si elle comptait faire parvenir le trajet de la manifestation au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), comme il est exigé dans la loi 78, la coalition a répondu qu’elle restait fidèle à ses principes et aux chartes qui ne les obligent pas à le faire.

Cependant, les fédérations étudiantes collégiales et universitaires (FEUQ et la FECQ) ont confirmé que les centrales syndicales, qui participeront à l’événement, ont fait parvenir un itinéraire au SPVM.

Même si la coalition a pris une position risquée lundi, les porte-parole ont néanmoins pesé et choisi chaque mot. M. Nadeau-Dubois a insisté sur le fait que cette déclaration ne signifie pas un appel à la violence.

De plus, la CLASSE a retiré de son site internet le calendrier où toute organisation pouvait y inscrire les manifestations prévues. La loi stipule que ceux qui incitent à prendre part à une manifestation non déclarée risquent des amendes salées.

Reste que le message était clair : la CLASSE ne compte pas respecter la Loi 78.  Et pour ceux qui en doutait, la foule s’est chargée de simplifier le message en scandant «On s’en calisse, d’la loi spéciale».

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