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Le PQ doit se reconstruire

Photo: Paul Chiasson

Le Parti québécois vient de subir sa pire défaite depuis 1970, ayant récolté un peu plus de 25% des voix et 30 sièges à l’Assemblée nationale. Qu’est-ce qui l’attend dans les prochains mois et les prochaines années? Métro en a discuté avec André Lamoureux, chargé de cours au département de science politique de l’UQÀM.

Combien de temps cela peut-il prendre avant que la course à la chefferie soit officiellement lancée?
Le PQ a quatre ans devant lui. Il doit amorcer une réflexion et prendre le temps de faire des choix stratégiques avant de se doter d’un nouveau chef. Il doit déterminer sur quel axe organiser et propulser son action. Il n’y aurait donc pas de mal à ce que ça prenne une bonne année.

Beaucoup disent que c’est la perspective d’un référendum qui a coulé la campagne du PQ. Devraient-ils à l’avenir adopter une approche différente par rapport à la souveraineté?
Le PQ ne devrait pas précipiter un débat sur la souveraineté. Il faut attendre que la situation politique elle-même le commande. Ce pourrait être par exemple une crise sans précédent avec le gouvernement fédéral sur des questions fondamentales. En attendant, le PQ devrait essayer de se distinguer sur les sujets de la laïcité, de la culture et de l’économie. Il doit aussi préserver son image d’un parti social-démocrate, pour ne pas se faire damer le pion par Québec solidaire ou perdre des appuis traditionnels.

Lors de la soirée électorale, Pierre Karl Péladeau, Jean-François Lisée et Bernard Drainville ont fait des discours qui semblent annoncer leur intention de se lancer dans la course. L’un d’eux peut-il redonner un nouveau souffle au PQ?
PKP, malgré son prestige, est un néophyte en politique. Ce n’est pas parce qu’on est bon en affaires qu’on sera un bon chef de parti. Bernard Drainville, lui, est un député qui a beaucoup d’appuis au sein du parti et sa candidature serait accueillie favorablement.

Y a-t-il d’autres candidats sérieux?
Véronique Hivon est très populaire parce qu’elle a eu la chance de piloter un dossier, celui de mourir dans la dignité, qui a rallié les autres partis. Elle ferait une bonne chef. Sylvain Gaudreault, qui en est à son quatrième mandat, le ferait aussi.

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