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90 contrats impliquant des pots-de-vin étudiés

Photo: Métro

La commission Charbonneau a procédé à l’étude de 90 contrats pour lequel l’ex-ingénieur à la Ville de Montréal, Gilles Surprenant, a touché des pots-de-vin.

L’homme a de nouveau rappelé qu’il ne touchait pas 1% de la valeur des contrats, mais plutôt la moitié moins. À la pause du midi, 43 contrats avaient été détaillés. Pour un seul contrat, M. Suprenant a confirmé qu’il n’était pas truqué. Pour un autre contrat, il n’en avait aucun souvenir.

Ainsi entre les années 2000 et l’automne 2004, Métro a calculé que le fonctionnaire aurait touché 307 500$. En général, chaque contrat rapporte environ 5000$ à M. Surprenant, mais à 4 reprises il a touché un montant de 22 000$ ou 20 000$.

Il a confirmé qu’à quelques occasions, il est allé directement chercher son argent dans les bureaux des entrepreneurs.

Lorsque les budgets des entrepreneurs dans leurs soumissions dépassaient de 10% les prévisions de la Ville, M. Surprenant rédigeait avec l’aide d’Yves Themens les notes explicatives justifiant cette hausse.

Questionné par le procureur Me Denis Gallant et le commissaire Renaud Lachance, M. Surprenant a précisé que ces notes ne lui ont jamais été retournées pour davantage d’explications.

Le procureur Denis Gallant a demandé si les «redevances» que touchait l’ingénieur étaient un secret de polichinelle. Après quelques hésitations, il a reconnu que «oui, probablement».

Quant à Yves Themens, s’il a trafiqué des documents, M. Surprenant a indiqué qu’il n’a jamais assisté à un quelconque échange d’argent entre les entrepreneurs et ce dernier.

Lundi, il a toutefois rapporté qu’à une reprise, M. Themens lui avait montré une liasse de billets en ajoutant être allé voir Tony. Il s’agirait de Tony Conte, de l’entreprise de construction Conex, qui faisait partie du cartel des égouts. C’est avec cet homme que Gilles Surprenant est allé jouer au golf en République dominicaine, accompagné du parrain Vito Rizzuto.

Par ailleurs, le fait que les mêmes dix entreprises soumissionnaient sur les contrats aurait pu mettre la puce à l’oreille de la Ville quant à l’existence d’un système de collusion. Mais à la connaissance de M. Surprenant, si quelqu’un s’en est inquiété, rien n’a été fait pour corriger le tir.

À partir de 2006, des firmes d’ingénierie externe ont toutefois été mandatées pour préparer des documents de conception des projets d’égout, de pavage et des trottoirs.

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