Le manque d’effectifs à la Ville encore montré du doigt

Michel Paquette, surveillant de chantier, a été le deuxième témoin entendu mercredi à la Commission Charbonneau. En une heure de témoignage, M. Paquette a pu expliquer qu’en raison du manque d’effectisf et donc de temps, il lui est arrivé d’autoriser des extras sans les avoir constatés sur place, en se fiant à des entrepreneurs en qui il avait confiance quant à la qualité des travaux. Ces entrepreneurs étaient Garnier Construction, F. Catania et Bentech.

En 2005, il s’est retrouvé seul surveillant de chantier au département de la voirie alors qu’en 1993, ils étaient 14. M. Leclerc avait également dénoncé le fait que les coupures de personnel avaient rendu les employés plus vulnérables face aux entrepreneurs.

M. Paquette a admis qu’il lui arrivait, une à deux fois par mois, d’aller diner avec les entrepreneurs ou les contremaîtres sur les chantiers aux frais de ces derniers. Il a recevait également des bouteilles de vin à Noël. «On se sentait apprécié dans le travail qu’on faisait, a-t-il dit. Je donnais toujours mon maximum.»

Lino Zambito avait affirmé le mois dernier qu’il est arrivé que M. Paquette «s’organisait» pour appuyer de faux extras réclamés par les entrepreneurs et autorisés par les fonctionnaires Luc Leclerc et Gilles Vézina.

Son supérieur immédiat, M. Leclerc, touchait une cote de près de 25 % sur ces extras bidons. Gilles Surprenant avait également déclaré que M. Leclerc lui aurait confirmé que M. Paquette touchait de l’argent des entrepreneurs.

M. Leclerc a déclaré de son côté qu’il avait une bonne «complicité» avec M. Paquette afin d’exploiter des zones grises afin de gonfler les montants des extras réclamés.

Le témoignage de M. Paquette se poursuit jeudi. Il a été suspendu avec solde le 2 octobre. Sa suspension a été reconduite sans solde à partir du 6 novembre.