Présence médiatique inégale des candidats à la mairie de Montréal
Jeff Yates - En collaboration avec Roxane Léouzon
La couverture médiatique des candidats à la mairie de Montréal a été faite de manière inégale dans les quatre premières semaines de la campagne, selon une analyse d’Influence Communication dont Métro a obtenu les résultats en exclusivité.
Si Mélanie Joly se retrouve en deuxième place dans les intentions de vote selon le dernier sondage CROP Radio-Canada, sa proportion de l’attention médiatique est restée bonne quatrième tout au long de la période examinée, même lorsque sa base de soutien a commencé à grimper.
Marcel Côté, qui s’est retrouvé en quatrième place auprès des répondants lors du même coup de sonde, a quant à lui obtenu la plus importante part de la couverture des journalistes en moyenne. «M. Côté, avec la fin de semaine qu’il a vécu lorsque [l’affaire des appels robotisés] a explosé, a certainement été beaucoup mentionné dans les journaux, illustre Bernard Motulsky, titulaire de la Chaire de relations publiques et communication marketing à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Ça n’a certainement pas eu une influence positive sur sa campagne.»
Le principal intéressé abonde en ce sens. «On a eu une couverture négative à cause de l’incident des robot-calls, admet M. Côté. C’est sûr que nos adversaires ont vraiment joué cette histoire-là.»
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Quant à Mélanie Joly, qui n’a pas bénéficié d’autant de couverture médiatique que ses trois principaux adversaires, M. Motulsky croit que «son âge et son image ont aidé» à lui attirer l’attention de l’électorat.
Selon M. Côté, l’affaire de la candidate de Mélanie Joly, Bibiane Bovet, qui serait sous investigation par l’autorité des marchés financiers et qui a été désavouée par sa chef hier, aura probablement une incidence sur la place que les médias lui feront, ce que Mme Joly a reconnu. «Je crois que mon poids médiatique va avoir augmenté après cet épisode, a-t-elle lancé en marge d’un point de presse, hier. C’est vrai qu’on a un défi de notoriété parce que je n’ai pas d’expérience en politique.»
Les huit derniers candidats à la mairie dans le palmarès d’Influence Communication se sont séparé moins de 3 % de la couverture médiatique.
- Au total
Poids médiatique des candidats à la mairie de Montréal et de leurs partis politiques depuis le début de la campagne :
1. Marcel Côté 29,95 %
2. Richard Bergeron 27,12 %
3. Denis Coderre 25,06 %
4. Mélanie Joly 15,02 %
5. Michel Brûlé 1,28 %
6. Les sept candidats indépendants qui briguent la mairie se partagent le 1,57 % restant de la couverture médiatique.
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