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Trois candidats débattent sur les moyens d’enrayer la corruption

Photo: Yves Provencher/Métro

Le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal a donné mercredi la parole à trois élus sortants, maintenant candidats pour trois partis différents, qui ont débattu des causes de la corruption et des solutions pour l’enrayer.

Alex Norris, de Projet Montréal, Réal Ménard, de la Coalition Montréal – Marcel Côté et Chantale Rouleau, de l’Équipe Denis Coderre, se sont entendus sur la plupart des causes du fléau qui a ravagé Montréal pendant de nombreuses années.

Ils ont d’abord pointé du doigt la perte d’expertise interne à Ville, qui a mené au recours au privé et à l’infiltration du crime organisé dans le processus d’appels d’offres. «Il n’y a pas un feu de signalisation qui s’installe, pas une piste cyclable qui se construit sans qu’on ait recours au privé, a déploré M. Ménard. C’est parce qu’on a pas assez de professionnels pour combler tous nos besoins, la Ville ne voulant pas payer d’avantages sociaux.»

Les participants au débat se sont aussi attaqués à la règle du plus bas soumissionnaire dans l’octroi des contrats. «On a permis une piètre qualité de nos services», a reconnu Mme Rouleau.

M. Norris a aussi accusé l’aveuglement volontaire de l’ancien parti au pouvoir. Il a d’ailleurs attaqué ses deux adversaires sur le fait que des anciens membres d’Union Montréal fassent partie de leurs rangs. «Comment pouvez-vous vous associer avec des gens qui ont défendu l’indéfendable pendant des années en niant qu’il y avait un problème de corruption ?», a-t-il lancé.

Et comment faire en sorte que la corruption soit chose du passé ? Les candidats se sont entendus sur plusieurs mesures, notamment pour réformer le processus d’appel d’offres afin d’éliminer la règle du plus bas soumissionnaire. «Il faudrait faire d’abord une analyse qualitative, puis ensuite considérer les prix», a suggéré M. Norris.

Pour renforcer les contrepouvoirs à l’hôtel de ville, M. Ménard a suggéré que certains postes clés ne soient pas dans les mains des mêmes personnes, comme celui de président du comité exécutif et de responsable des finances. Mme Rouleau a mis de l’avant la création d’un poste d’inspecteur général, qui relèverait du conseil municipal et pourrait agir sur les questions éthiques dès qu’une sonnette d’alarme est tirée. M. Norris a proposé de renforcer la transparence en rendant public davantage de documents de son arrondissement, comme le montant d’argent récolté avec les stationnements.

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