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Le cas de Magnotta de retour devant les tribunaux

MONTRÉAL – Le juge qui supervisera le procès du présumé meurtrier Luka Rocco Magnotta a refusé la demande de la défense visant à limiter ce que les médias pourront rapporter au cours des procédures.

L’avocat de Magnotta espérait obtenir une ordonnance de non-publication sur tous les éléments de preuve qui seront présentés au procès, qui s’amorcera en septembre.

Le juge de la Cour Supérieure du Québec Guy Cournoyer a refusé la demande, lundi.

Le juge Cournoyer a cependant maintenu l’ordonnance de non-publication temporaire en ce qui à trait à tous les éléments qui seront entendus avant le début du procès pour ne pas influencer le jury.

La demande présentée par l’avocat de Magnotta a été décrite comme «assez inhabituelle» par l’avocat des médias, Mark Bantey.

«Je n’ai jamais vu une ordonnance de non-publication complète de tout le contenu d’un procès, a déclaré Me Bantey aux journalistes à l’extérieur de la Cour. Bien sûr, les témoins, l’accusé et la Couronne peuvent faire des demandes de non-publication sur des éléments spécifiques de la preuve — ça se produit tout le temps — mais je n’ai jamais vu un interdit de publication total.»

L’avocat de la défense Luc Leclair a exprimé des inquiétudes quant à la possibilité pour son client d’obtenir un procès juste en raison de la couverture médiatique continue de l’affaire.

Il craint également que le jury soit influencé par toute cette attention médiatique.

«Afin de s’assurer que les jurés sélectionnés se concentrent uniquement sur la preuve présentée au procès et qu’ils ne soient pas influencés par les reportages médiatiques ou les opinions des chroniqueurs, il est important que les médias ne rapportent pas les preuves qui seront entendues», a écrit Me Leclair dans sa demande.

Plusieurs médias, dont La Presse Canadienne, s’étaient opposés à la demande.

Magnotta fera face à une accusation de meurtre au premier degré de l’étudiant Jun Lin en mai 2012. Il est aussi accusé d’outrage à un cadavre, de diffusion de matériel obscène, d’harcèlement criminel envers le premier ministre Stephen Harper et les autres membres du Parlement ainsi que d’avoir posté du matériel obscène et indécent.

Il a plaidé non-coupable à toutes les accusations pesant contre lui.

Plusieurs requêtes seront présentées cette semaine en préparation du procès fort anticipé. Celles qui n’ont pas été entendues sont toutes sujettes à un interdit de publication jusqu’à ce que le juge Cournoyer se penche sur chacune d’entre elles individuellement.

Magnotta, qui avait les cheveux coupés court et un chandail blanc, était en cour lundi pour écouter les débats. Le procès devrait s’amorcer le 8 septembre.

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