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Un fantôme urbain de Cartierville bientôt démoli

Photo: Amine Esseghir/TC Media

Une maison qui n’est plus entretenue depuis plusieurs années sera mise à terre par l’arrondissement qui refilera la facture des travaux au propriétaire.

La bâtisse de deux étages est située au 12284, rue Grenet, non loin du boulevard Gouin Ouest. Le propriétaire a été avisé par huissier que l’administration municipale allait lancer un appel d’offres pour trouver un entrepreneur pour démanteler l’immeuble, abandonné depuis plus de dix ans.

Selon l’arrondissement, la décision de démolir est intervenue en dernier recours et a été prise après un long processus. «Il serait fastidieux d’énumérer la nature de chacune des interventions, souligne Michèle Blais, chargée de communication à l’arrondissement. Mais depuis plusieurs années, l’arrondissement est intervenu à 16 reprises à cause des dangers que la maison peut constituer.»

La maison a servi de squat durant un moment suscitant des plaintes du voisinage. L’arrondissement a placardé les portes et fenêtres et a envoyé la facture au propriétaire. «Le service des finances de la ville a dû prendre en charge le dossier de créance pour que le propriétaire acquitte les frais», relève Mme Blais.

Il y a trois ans, des briques du bâtiment sont tombées sur la chaussée. Une situation qui a nécessité l’intervention des pompiers qui ont dû fermer le trottoir. «Le propriétaire n’a pas donné suite à notre avis et on a fait faire les travaux et envoyé la facture laquelle a été, une fois de plus, prise en charge par le service de finance.

Le bâtiment a été construit en 1929. Sa valeur est estimée par la ville à 459 000$. La taxe foncière annuelle à percevoir est de près 9000$.

Une meilleure image
La bâtisse délabrée donne une piètre figure au quartier alors que l’on se mobilise pour rehausser son image. «C’est une bonne nouvelle si l’arrondissement a pu obtenir le droit de démolir la maison, indique Benoit Hotte, président de l’association des gens d’affaires de Gouin Ouest. Cela permettra de voir autre chose de plus beau et de plus accueillant bâti sur ce terrain.»

Ce n’est pas la première fois que l’arrondissement est confronté à une situation similaire. «Nous avons eu en 2009, le cas d’un jumelé situé rue Foucher au nord de Sauvé, qui a connu le même sort», rappelle Mme Blais. Elle cite également le cas de la Place l’Acadie, dont l’ampleur était plus importante.

«Un premier immeuble de 16 logements avait été démoli en 2003. On a dû procéder à la démolition d’une vingtaine d’autres bâtiments», mentionne-t-elle. La reconstruction de la cité l’Acadie a débuté en 2010.

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