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Cartierville: pas de souks cette année

Photo: Archives/TC Media

Faute de financement, les souks qui ont animé deux années de suite le boulevard Gouin Ouest, à Cartierville, n’auront pas lieu cet été. Toutefois, les acteurs communautaires du quartier ne désespèrent pas de renouveler l’expérience en 2017.

Alors qu’ils ont débuté timidement en 2014, avec trois samedis consécutifs entre août et septembre, ils ont pris leur véritable envol en 2015 avec six samedis successifs toujours durant les mêmes mois.

«On savait qu’on avait les sous pour deux ans et qu’il n’y avait pas de garantie pour la suite, mais on espérait pouvoir rééditer l’événement cette année», assure Nathalie Fortin du Conseil local des intervenants communautaires (CLIC), la table de concertation des organismes du quartier.

Les souks faisaient partie du programme «Revitalisons Gouin ouest», porté par la défunte Corporation de développement économique communautaire (CDEC) en 2014 et 2015. La somme de 207 992$ octroyée par la Ville de Montréal avait permis de mener quatre projets pour la relance commerciale du secteur, dont les souks.

La CDEC a été dissoute et PME Montréal Centre-Ouest l’organisme de développement économique qui a pris le relais de certaines de ses missions n’a pas relancé le projet.

«Je pense que la CDEC a mené à terme son projet. Nous n’avons pas vu l’utilité de reprendre l’idée», souligne Marc-André Perron, directeur de PME Montréal Centre-Ouest.

Les souks étaient inspirés des marchés éphémères qu’on trouve en Afrique du Nord et en Europe. C’était des braderies où on propose toutes sortes de produits de consommation à des prix très abordables. Ils avaient pour but de briser l’image d’un quartier qui a du mal à redémarrer sa principale artère commerciale.

Le CLIC qui poursuit son travail de promotion de Gouin Ouest organise le 17 septembre une fête foraine. Une occasion pour exposer son plan d’action pour les mois à venir. «Nous prévoyons rééditer l’expérience ou refaire quelque chose de similaire l’année prochaine», annonce Mme Fortin.

Promotion
Il reste que le succès commercial des souks a été très relatif. Amira Fakhfakh-Thabet propriétaire de la marque Attik avait participé deux années de suite. Elle propose des bijoux de sa création et des produits textiles typiquement tunisiens. Elle souhaitait revenir cette année.

«C’est vrai que je n’ai pas bien vendu l’année dernière, mais c’est une belle occasion de rencontres», dit-elle. Même son de cloche chez la propriétaire de la Boutique Sonia G. qui vend des vêtements pour femmes.

«L’année passée était une très mauvaise expérience. Je n’ai pas vendu un seul produit durant les trois samedis auxquels j’ai pris part, alors qu’en 2014 j’étais très contente de ma participation», relève-t-elle. Elle considère toutefois que les souks étaient une vitrine pour la promotion.

«Je pense que les deux années ont été très positives et les souks ont très bien réussi», plaide Mme Fortin. En général, cela a bien fonctionné pour les produits alimentaires.»
Pour elle, les souks ont surtout permis de tester les types de commerces et voir qui avaient plus de succès que d’autres.

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