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Le projet d’un OBNL d’Ahuntsic en péril

Photo: Collaboration spéciale

L’institut Pacifique, un organisme à but non lucratif (OBNL), qui œuvre notamment au développement de solutions pour contrer l’intimidation chez les jeunes, devra patienter avant d’agrandir son siège social, situé dans Ahuntsic-Cartierville. Devant l’opposition de citoyens, les élus de l’arrondissement ont dû retirer le point à l’ordre du jour de leur conseil d’arrondissement, qui devait autoriser l’organisme à mener ses travaux.

Le projet d’agrandissement est public depuis avril. Pour célébrer ses 40 ans, l’Institut Pacifique, dont le siège se situe sur le boulevard Gouin Est, avait lancé une importante campagne de financement devant lui permettre de trouver les 1,8 M$ nécessaires au chantier. Toutefois, les changements architecturaux envisagés nécessitent des dérogations, jugées pour certaines majeures.

Conformément aux règlements, une consultation publique avait été organisée le 6 septembre pour donner l’occasion aux résidents concernés de s’informer sur le projet et exprimer éventuellement leur opposition.

La séance n’a vu la participation que de deux personnes, signale-t-on. Toutefois, une mobilisation s’est organisée une semaine plus tard. Une pétition a été lancée et une quarantaine de signatures ont pu être collectées pour demander une nouvelle consultation publique.

Une dizaine de citoyens s’est présentée au conseil d’arrondissement du 12 septembre. Les résidents ne remettent pas en question la présence de l’Institut Pacifique dans leur quartier ou son rôle. Ils contestent les neuf dérogations au plan d’urbanisme, dont certaines sont considérées comme majeurs.

Un projet ambitieux
L’institut veut mettre à niveau et agrandir ses bureaux vétustes. Il faut savoir que pas moins de 230 jeunes participent chaque semaine aux différentes activités organisées dans cet espace.

Dans un secteur limité à deux étages, le concept présenté prévoit un immeuble de trois niveaux. Il sera relié à l’ancien bâtiment par une extension de deux étages avec machinerie sur le toit, chose que ne permet pas la règlementation actuelle. On craint aussi le bruit de turbines.

L’institut projette la réalisation un débarcadère d’autobus et demande que le zonage, actuellement résidentiel, devienne communautaire. «Le cachet résidentiel et patrimonial est brisé. Le respect de la qualité de vie des résidents est bafoué», observent les protestataires dans un courriel adressé à TC Media.

Le retrait du point de l’ordre du jour décidé par les élus permettra, selon Lorraine Pagé, conseillère du Sault-au-Récollet, de prendre le temps et «voir ce qu’il y a lieu de faire», autant avec la demande de l’Institut Pacifique que les revendications des résidents.

La direction de l’Institut Pacifique n’était pas en mesure de répondre aux questions de TC Media pour le moment.

Depuis plus de 40 ans, l’Institut Pacifique met en place des programmes et des services pour développer des compétences en matière de résolution de conflits et de médiation auprès des jeunes du préscolaire au secondaire.

Reconnus par l’UNESCO, les programmes de l’Institut Pacifique sont implantés annuellement dans près de 500 écoles, au Québec, au Canada, en Europe et aux États-Unis.

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