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VLS: Ahuntsic-Cartierville devra attendre

Les compagnies qui offrent les voitures en libre-service ont accusé l’administration Coderre de ralentir le développement de l’autopartage à Montréal. L’obligation d’électrifier leur parc mais aussi l’indisponibilité des vignettes universelles freinent le déploiement de ce service. Une situation également dénoncée par Émilie Thuillier, élue de Projet Montréal à Ahuntsic.

Alors que les deux entreprises, Car2go et Communauto ont critiqué récemment les décisions de l’administration Coderre pour la mise en place de nouvelles règles concernant leurs activités.

Les représentants des deux compagnies appellent leurs abonnés ainsi que les citoyens à manifester leur mécontentement auprès des élus en utilisant le #jaimemonVLS sur les réseaux sociaux.

Les deux entreprises d’autopartage à la minute ne pourront plus par exemple remplacer un véhicule hybride ou à essence par autre chose qu’un véhicule électrique, même si elles respectent les quotas de véhicules verts.

Les deux sociétés concurrentes qui totalisent plus de 1000 véhicules font face à des restrictions quant à l’élargissement de leur flotte. De plus, leurs autos à essence n’ont toujours pas accès aux stationnements sur rue du centre-ville.

Récemment, un citoyen avait demandé aux élus en conseil d’arrondissement pourquoi Ahuntsic-Cartierville n’est pas sur la carte des VLS.

Actuellement les automobiles de Car2Go sont disponibles dans l’arrondissement mais sont parqués dans un stationnement privé et ne sont pas à proprement parler des VLS.

Émilie Thuillier, conseillère d’Ahuntsic et élue de Projet Montréal avait également critiqué le refus catégorique de l’administration Coderre de généraliser la vignette universelle. «Si la vignette universelle n’est pas généralisée les VLS auront du mal à se déployer», indique-t-elle.

Le chef de cabinet du maire Pierre Gagnier, Robert Dolbec a précisé que l’arrondissement n’a réçu aucune demande formelle d’une des deux compagnies pour avoir des VLS à Ahuntsic-Cartierville.

«Ce sont des entreprises concurrentes qui s’unissent pour dénoncer la politique du maire», a observée pour sa part Mme Thuillier. Elle ne comprend pas l’attitude de Denis Coderre. «Nous sommes en train de prendre de plus en retard par rapport aux grandes métropoles dans le monde», constate-t-telle.

À l’écoute
Du côté de l’administration Coderre, on affirme au contraire être à l’écoute des deux entreprises. «On a donné un an de plus à car2go pour qu’ils commencent à électrifier leur flotte, on a permis à Communauto d’avoir plus de véhicules que prévu, et la semaine prochaine nos fonctionnaires vont rencontrer les deux entreprises», a rétorqué Aref Salem, l’élu responsable des transports à la Ville.

Ceci dit, M. Salem a indiqué qu’il ne dérogera pas aux objectif d’électrification graduelle visant à obtenir 100% des véhicules électriques pour 2020. Pour cette raison, le centre-ville restera ouvert uniquement aux VLS électriques. «On veut donner un avantage aux entreprises qui investissent dans l’électrification», a-t-il justifié.

À ceux qui clament que la stratégie de déploiement des bornes de recharge est inadéquate, l’élue Elsie Lefebvre, qui pilote elle aussi le projet, a souligné que Montréal accélère le rythme du déploiement.

«De 134 bornes actuellement, on va passer à 234 d’ici fin 2016 et à 500 à la fin de 2017», a-t-elle souligné. Des zones de stationnement résidentiel sur rue au centre-ville seront aussi réservées aux véhicules électriques afin d’offrir une solution de rechange aux clients dans le cas où toutes les bornes seraient occupées.

Projet Montréal, par la voix de l’élu de Craig Sauvé, clame que de son côté que «l’administration Coderre ignore la réalité sur le terrain et impose un règlement qui ne tient pas compte des réels besoins».

Avec Mathias Marchal

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