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Menaces sur l’accueil psychosocial au CLSC Ahuntsic

Photo: Amine Esseghir/TC Media

Selon l’Alliance du personnel professionnel et technique (l’APTS), l’accueil psychosocial au CLSC Ahuntsic fermera bientôt. L’information aurait été communiquée aux employés le 9 novembre.

«J’ai rencontré au moins huit personnes qui m’ont dit la même chose et ont confirmé que le service sera transféré à Montréal-Nord», affirme Stéphanie Canuel, vice-présidente de l’exécutif local de l’APTS pour le CSSS Ahuntsic-Montréal-Nord.

Cette annonce a été reçue comme une douche froide par les représentants syndicaux puisqu’ils n’ont pas été contactés par l’employeur et seul le personnel a été informé.

Le syndicat avait des craintes à ce sujet et il avait fait des représentations lors du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal en septembre. Il avait obtenu l’assurance que cette éventualité n’était qu’une rumeur.

«Aucune décision n’a été prise sur ce sujet, assure Hugo Larouche, conseiller aux relations médias et aux affaires publiques du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Lorsqu’une décision adaptée aux besoins de la clientèle sera prise, nous informerons l’ensemble des partenaires impliqués.»

Réorganisation
En fait, le CIUSSS doit transférer trois ou quatre travailleurs sociaux vers les Groupes de médecine familiale (GMF) comme demandé par le ministère de la Santé.

«Nous travaillons actuellement à revoir la façon dont nous allons donner nos services psychosociaux notamment à cause du transfert de personnel de notre CIUSSS (travailleurs sociaux, infirmières et autres professionnels de la santé) dans les GMF, indique M. Larouche. Les GMF dans la vision de Québec sont considérés comme des services de première ligne.»

Le départ de ces effectifs ne permettrait plus de maintenir ouvert l’accueil psychosocial au CLSC d’Ahuntsic. «Les CLSC sont aussi des services de première ligne», rappelle Mme Canuel.

L’APTS ne semble pas craindre de pertes de postes d’emploi pour le moment, mais redoute surtout une détérioration du service aux usagers.

«Nous recevons jusqu’à 150 personnes par mois, certains sont des habitués, note Mme Canuel. Nous avons affaire à une population très vulnérable qui a besoin d’un service de proximité. Certains n’ont même pas de quoi payer une passe d’autobus.»

En tant que professionnelle, elle relève que ces usagers sont des gens qui présentent des problématiques de santé mentale, des femmes violentées ou des jeunes victimes d’abus. «Ce sont des personnes qui ont du mal à vivre des changements de ce genre. On risque de perdre du monde avec cette réorganisation», déplore-t-elle.

Un comité formé d’intervenants des CLSC et de gestionnaires doit examiner les différentes options pour réorganiser l’offre de services psychosociaux sur le territoire du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, souligne-t-on.

«Nous tenons à assurer à la population que nous continuerons à offrir des services psychosociaux sur l’ensemble de notre territoire en plus de demeurer présents et qu’aucune coupe n’est prévue à cet effet», mentionne pour sa part M. Larouche.

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