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De plus en plus de coyotes en milieux urbain

On a fait la chasse au coyote la semaine passée près du domaine Saint-Sulpice à Ahuntsic-Cartierville. Un signalement de plus sur la présence remarquée de ces animaux en milieu urbain cet été.

Il y a quelques jours, un autre animal a été aperçu par des résidents inquiets près de la Place des coopératives, un secteur résidentiel dense.

Des policiers en patrouille se sont déplacés sur les lieux. «Nous ne sommes pas directement concernés par la question des coyotes ou des animaux sauvages, mais parfois les gens nous appellent et nous nous rendons sur les lieux», a indiqué le commandant Marc Tanguay, du Poste de quartier 27.

Il est vrai aussi que s’il y a danger, les agents du SPVM sont habilités à tuer ces animaux.

«En cas de comportement agressif d’un coyote, les agents du Service de police de la Ville de Montréal ont l’autorisation d’utiliser leur arme de service pour abattre l’animal, mais seulement s’il manifeste des signes de dangerosité», a affirmé Annik de Repentigny, chargée de communication à la Ville de Montréal.

Les coyotes ne sont pas rares dans la métropole. «Bien que la proximité des zones habitées augmente généralement les chances d’observation de ces animaux en secteurs urbains, le nombre de signalements rapportés cette année est exceptionnel pour un même secteur (ville de Montréal)», admet Diane Lamarche, conseillère en communication au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

Hors du bois
Depuis le début de l’été, douze coyotes ont été attrapés et sept d’entre eux ont été relocalisés dans la nature. «Les cinq autres sont morts», a souligné Mme de Repentigny qui a précisé que «ni les employés de la Ville ni le trappeur mandaté par celle-ci n’ont procédé à des abattages.»

Un trappeur avait été effectivement engagé du 4 au 25 août pour capturer les animaux en ville. Toutefois ses interventions n’ont été autorisées que dans l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension.

Dans le secteur est d’Ahuntsic Cartierville où les signalements de ces bêtes sauvages se sont multipliés cet été, l’urgence est à la communication avec les citoyens.

Une mise à jour du site internet de l’arrondissement permet de trouver toutes les informations sur le comportement à adopter avec ces animaux. Des affiches ont été apposées dans les parcs près du domaine Saint-Sulpice

Début août des coyotes avaient été aperçus à Ahuntsic-Cartierville et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs avait signalé qu’au moins trois résidents avaient été mordus par ces bêtes.

Anie Samson, mairesse de Villeray avait raconté dans les médias récemment qu’un animal avait suivi une famille près du boisé Saint-Sulpice et c’est le directeur de son arrondissement qui passait par là par hasard qui avait fait fuir.

Si on sait qu’il y a des coyotes à Montréal, on ne connaît pas leur nombre.  «Il n’existe pas de méthodes d’inventaires permettant de dénombrer les espèces tel le coyote, a reconnu Mme Lamarche. Le suivi des populations de coyotes s’effectue de manière indirecte, à l’aide, notamment, des données de récolte par la chasse et le piégeage, mais, en secteurs urbains où ces activités de prélèvement sont généralement limitées par les réglementations municipales, les données demeurent imprécises et se limitent au nombre d’animaux capturés»,

Des discussions sont en cours pour connaitre la population de ces animaux dans la métropole.

Un coyote agressif au parc Sainte-Odile

Sophie Thibeault, une résidente de Cartierville, a eu la frayeur de sa vie le 1er octobre, vers 20h, quand un coyote a attaqué son chien.

«Je me promenais avec mon chihuahua quand le coyote est venu derrière nous sournoisement, raconte-t-elle encore sous le choc. J’ai juste eu le temps de voir mon petit toutou voler en l’air avec ma laisse dans les mains.»

L’animal de Mme Thibeault est chez le vétérinaire entre la vie et la mort. «Il est sous la tente à oxygène avec un pneumothorax et moi je me retrouve avec une facture de 4000$.»

La confrontation avec le coyote a duré plusieurs minutes, Mme Thibeault essayant d’effrayer l’animal sauvage avec la laisse qu’elle utilisait comme un fouet.

«Je voulais donner le temps à mon petit chien de fuir.» Des voisins sont sortis l’aider en entendant ses cris.

C’est la première fois qu’on rapporte une rencontre avec un coyote à Cartierville depuis le début de l’été. Le parc Sainte-Odile est mitoyen de l’école primaire du même nom.

Recommandations

Pour éviter les interactions non souhaitées avec la faune sauvage, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec recommande aux citoyens de limiter l’accès aux ordures ménagères et au compost, de tenir en laisse les animaux de compagnie et de garder ceux-ci à l’intérieur des habitations, particulièrement la nuit. De plus, il est fortement déconseillé de nourrir les animaux sauvages ou de tenter de les approcher.

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