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Quand l’argent de la criminalité sert à la prévention

Arrested man in handcuffs with hands behind back Photo: Archives/TC Media

Plus de 550 000$ ont été distribués à 12 organismes de Montréal qui travaillent pour la prévention de la criminalité. Cette somme provient de la revente des biens saisis dans des affaires criminelles.

Chaque année, des subventions sont accordées par le ministère de la Sécurité publique dans la cadre du Programme de financement issu du partage des produits de la criminalité (PFIPPC). Pour 2017-2018, ce sont 2M$ qui seront redistribués au niveau de la province en hausse de 750 000$ par rapport à la somme partagée en 2016-2017.

Rue Action Prévention (RAP) Jeunesse, dont le siège est à Ahuntsic-Cartierville, mais qui agit également dans l’arrondissement de Saint-Laurent, a reçu 37 470$.

Le financement est accordé sur la base de projets déposés par les organismes. Le financement permet de recruter ou maintenir en fonction un travailleur de rue.

Une loi, votée en 1999, prévoit qu’une partie des sommes provenant de la revente des biens confisqués à la suite d’opérations policières en application du Code criminel et de certaines lois fédérales soit remise à des organismes communautaires qui ont pour vocation la prévention de la criminalité.

Les organismes doivent faire valoir des projets admissibles qui touchent la jeunesse et qui appliquent la stratégie de prévention préconisée pour prévenir la délinquance, c’est-à-dire le travail de rue et de milieu.

Ce programme permet un financement récurant de trois ans maximum. Ce qui permet de maintenir en place un travailleur de rue pour une assez longue période.

Un travailleur de rue agit directement dans les quartiers, notamment dans les secteurs dépourvus. Il constitue une ressource ou une source de références pour orienter les jeunes en difficulté ou qui risquent de sombrer dans la délinquance.

RAP Jeunesse déploie sept travailleurs de rues dans des quartiers d’Ahuntsic, de Bordeaux–Cartierville et de Saint-Laurent.

48 500$ pour lutter contre l’exploitation sexuelle

RAP Jeunesse a bénéficié également d’une somme dans le cadre du Programme de prévention et d’intervention en matière d’exploitation sexuelle des jeunes 2017-2018, annoncé le 18 décembre par le ministère de la Sécurité publique.

Le projet de l’organisme #freinonsl’exploitationsexuelle sera réalisé avec les intervenants dans les quartiers Ahuntsic, Bordeaux-Cartierville, Saint-Laurent et Montréal-Nord.

Il permet d’embaucher une sexologue qui assurera une présence hebdomadaire dans les organismes communautaires partenaires. Elle pourra créer des liens avec les jeunes à risque fréquentant ces organismes.

Elle offrira aussi des ateliers de prévention en éducation à la sexualité et mettra sur pied une campagne de sensibilisation à destination des jeunes.

 

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