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Un projet immobilier, trois résolutions

Photo: Archives/TC Media

Un règlement autorisant un projet d’immeuble à condos à Ahuntsic est passé en troisième lecture le 12 décembre. Il a été voté sous forme de trois résolutions en fonction des dérogations demandées par le promoteur. Ce vote des élus intervient alors que six demandes de référendum pour le projet ont été reçues par l’arrondissement.

Le terrain du terminus de bus de la Société de transport de Laval est situé à proximité de la station de métro Henri-Bourassa. Il a été acquis en juillet par le promoteur immobilier TGTA qui veut ériger un ensemble de 200 logements.

Les trois résolutions votées permettent la démolition du bâtiment existant au 10765, rue Lajeunesse (ancien terminus Laval) et la construction d’un bâtiment de trois à cinq étages, selon la configuration adoptée.

Si aujourd’hui il a le feu vert des autorités municipales, il reste que ce projet pourrait se décider par référendum. Six demandes en ce sens ont été reçues par l’arrondissement début novembre.

Ce découpage en trois résolutions distinctes détermine aussi les secteurs des résidents habilités à voter. Tous les voisins du projet ne pourront pas se prononcer sur l’ensemble des dérogations, mais décideront selon les secteurs qui les concernent. Des avis publics pour annoncer la tenue de registres paraîtront dans les journaux locaux et sur le site Internet de l’arrondissement en janvier.

Le promoteur demande des dérogations de trois natures différentes et situées sur deux zones du projet.

Sur une zone, le promoteur demande à exclure des espaces commerciaux en rez-de-chaussée et installer des climatiseurs.

Sur une seconde, outre l’absence de commerces, c’est la hauteur maximale autorisée qui est dépassée ainsi que le retrait des constructions hors toit.

Pour la troisième, il veut dépasser la hauteur permise, le retrait hors toit, la marge avant et latérale et il veut poser des climatiseurs le long du parcours riverain.

 

Huit logements sociaux

Le projet est dépourvu de logements sociaux alors que la loi oblige les promoteurs à en construire ou à payer des compensations financières.

Dans la Stratégie montréalaise d’inclusion qui permet de bâtir des logements sociaux sur les projets immobiliers, le développeur de projets contribue avec le terrain et le gouvernement avec la construction.

Toutefois, ces logements ne peuvent être liés qu’à la partie dérogatoire. Un grand pourcentage du développement à venir est en droit acquis.

Selon les calculs de l’administration, cela équivaut à un total de huit logements.

«Les logements sociaux sont construits grâce à des subventions du gouvernement du Québec qui sont normées. Les GRT (Groupes de ressources techniques) qui construisent ces logements n’arrivent pas à construire des bâtiments de huit logements avec les subventions octroyées par le gouvernement du Québec. Cette situation a d’ailleurs maintes fois été déplorée», a indiqué la mairesse Émilie Thuillier.

L’administration recevra donc une compensation financière de la part du promoteur de154 000$ qui équivaut à 14 000$ multipliés par 20% de la superficie dérogatoire du projet.

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