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Que faire de la prison Tanguay?

Photo: Archives

L’ancienne prison pour femmes, dite Maison Tanguay, à Bordeaux, est fermée depuis février 2016. Une réouverture de ce pénitencier ne serait pas bien accueillie dans le quartier.

«Je vois les inquiétudes des résidents du quartier par rapport à la population carcérale», a indiqué Christine Saint-Pierre, députée de L’Acadie, réélue pour la cinquième fois le 1er octobre. Elle avait tâté le pouls de l’opinion publique notamment durant la campagne électorale.

La prison pour femmes a été désaffectée à cause de l’état avancé de vétusté et de l’augmentation de la population carcérale. Les prisonnières avaient été déplacées à une ancienne prison fédérale de Laval retapée pour pouvoir accueillir 248 femmes et 84 hommes.

Toutefois, le centre de détention pour femmes Maison Tanguay avait été inscrit au plan 2017-2027 à l’étape «en planification» pour «agrandissement et rénovation majeure de l’établissement de détention Maison Tanguay» et sur celui de 2018-2028 pour «agrandissement et réaménagement». Un revirement de situation, sur le papier du moins, car il était exclu au moment de la fermeture d’en refaire une prison.

Pour Mme Saint-Pierre, le ministère de la Sécurité publique n’avait pas de plan précis pour l’avenir.  «J’ai fait valoir que des gens du quartier ne seraient pas heureux de voir une prison dans leur voisinage», a-t-elle souligné.

Le bâtiment a été édifié il y a plus de 50 ans. «Il faut rappeler qu’au moment où la prison a été construite, elle était au milieu de grands champs. Nous étions presque à la campagne, a-t-elle rappelé. Aujourd’hui, la densité de la population a augmenté et les technologies permettent de délivrer de la drogue dans les prisons.»

La députée plaide aussi pour faire de ce bâtiment quelque chose d’utile pour la population. «J’ai discuté avec Émilie Thuillier, la mairesse de l’arrondissement, elle a un bon plan de développement de ce secteur», a souligné Mme Saint-Pierre.

L’arrondissement a effectivement élaboré le Programme particulier d’urbanisme (PPU) Henri-Bourassa pour éviter de voir l’épisode des garages du MTQ se reproduire.  Cet édifice public vendu à un promoteur en 2008 est demeuré vide durant des années, il avait été envahi par des marginaux et infestés par des rongeurs sans que les autorités publiques puissent faire quoi que ce soit. On devrait voir des immeubles à condos y être édifiés bientôt.

Le PPU était une assurance pour l’avenir et prévoyait réserver une bonne partie du terrain de la prison pour un parc et une école. Si la Maison Tanguay reprend du service, ces deux projets ne verront jamais le jour à cet endroit.

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