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Portrait de famille

Fabien Jean-Simon - TC Media
Fondé en 1962 par Antonio Leone, le cabinet d’assurance Leone et associés en a fait du chemin en 50 ans. Du sous-sol de celui que tout le monde appelle Tony, où il a établi son premier bureau au local de la rue Saint-Laurent au sud de Crémazie, l’entreprise compte maintenant parmi ses rangs le fils et les deux petits-fils de M. Leone. Rétrospective de portrait de famille.

« Ce n’est pas souvent que l’on célèbre les 50 ans d’un cabinet dans le monde de l’assurance, informe d’emblée Philippe Leone, l’aîné de cette troisième lignée de courtiers d’assurances. Dans le milieu, le saut de génération est très difficile, c’est un métier où il manque de relève », complète-t-il. La règlementation et le code de profession étant assez lourds, en plus du cadre de l’Autorité des marchés financiers qu’il faut respecter, sont autant de réalités qui découragent les jeunes d’une carrière en assurance. Toutefois, dans la famille Leone, cette tendance est quelque peu faussée! Et la famille est justement la trame qui guide l’histoire de ce cabinet généraliste. « On assure aujourd’hui les enfants des clients de mon grand-père », indique Philippe fièrement.

Mario Leone, fils d’Antonio, a pris possession de l’entreprise en 1982, après que son père soit contraint à la retraite pour cause de condition cardiaque: « j’étais trop stressé et je travaillais tout le temps », se souvient le doyen. Le bureau était alors situé sur la rue Saint-Hubert au coin de Sauvé, au deuxième étage d’un duplex appartenant à la famille depuis 1946. C’est à cette époque que le processus d’informatisation des dossiers a commencé et qu’il a fallu trouver un nouveau local. C’est finalement en 1989 que Mario Leone a emménagé son bureau sur Saint-Laurent au coin d’Henri-Bourassa.

Un travail de terrain

Lorsque qu’Antonio a pris la décision d’ouvrir son propre cabinet, il travaillait déjà depuis huit ans pour l’Industrielle de Québec, où il était spécialisé en assurance vie. « J’ai évidemment pu partir avec quelques clients que j’avais déjà, mais j’ai dû faire beaucoup d’efforts pour me monter une nouvelle clientèle et pour diversifier mon offre de service », affirme-t-il. C’est en allant rencontrer les gens – en faisant du porte-à-porte notamment – que M. Leone a pu solliciter de nouveaux clients. Son fils Mario poursuit: « À l’époque, ce n’était pas tout le monde qui était assuré. Il fallait les convaincre que c’était essentiel ».

Les origines italiennes d’Antonio ont également contribué, à l’époque, au succès du jeune entrepreneur. « Comme je dis souvent, je suis bilingue en trois langues, blague-t-il. Mais sérieusement, après la Deuxième Guerre mondiale, il y a eu une forte immigration italienne au Canada et mes origines ont joué en ma faveur », confie Tony. « On a des clients dans la Petite-Italie et à Saint-Léonard, mais on est assez présent dans le nord de l’Île et pas juste dans la diaspora italienne », complète Philippe.

Aujourd’hui Antonio vient fréquemment rendre visite à son fils Mario, ainsi qu’à Philippe et Alexandre au bureau. Son entreprise a pris de l’expansion depuis ses modestes débuts – Tony raconte qu’il avait à l’époque emprunté du mobilier à sa belle-sœur – mais il se compte chanceux d’avoir été si bien entouré: « et même si j’ai vendu à mon fils il y a 30 ans, je ne regrette pas! Je peux maintenant prendra la vie plus lentement », confie-t-il sereinement.

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