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Quel avenir pour le IGA Fleury?

Ce n’est plus un secret, le IGA famille P. David déménagera au début de l’année 2013 au rez-de-chaussée du projet immobilier Les Jardins Millen. L’avenir du commerce de la rue Fleury, à l’angle de la rue Péloquin, inquiète les citoyens, eux qui souhaitent que le futur marché d’alimentation conserve son caractère général. Sachant que le groupe Sobeys a renouvelé son bail à long terme en décembre dernier et qu’il désire continuer à exploiter le site Fleury/Péloquin, qu’adviendra-t-il de l’établissement à la suite de son déménagement?

« La surface de vente de la bâtisse ne répond plus aux standards modernes d’un IGA, affirme le propriétaire Patrick David, je n’ai même pas assez de place pour offrir tous les produits de la circulaire », déplore-t-il. Une épicerie de grandeur moyenne sur l’île de Montréal actuellement offre à ses clients une surface de vente d’environ 25 000 à 30 000 pieds carrés, poursuit M. David. « Mon épicerie n’en compte même pas 6 000! » Même son de cloche chez Sobeys qui confirme au Courrier que la future épicerie ne sera ni un IGA, ni un Marché Tradition, bannière de la compagnie pour les épiceries généralistes de quartier. En fait, il semblerait que Sobeys travaille actuellement au développement d’un nouveau concept de marché d’alimentation pour son adresse de la rue Fleury. « Je ne confirme pas qu’il ne s’agira pas d’un Rachelle-Béry [bannière d’alimentation naturelle de Sobeys], mais je peux toutefois affirmer que nous évaluons de nouvelles possibilités », a fait savoir Anne-Hélène Lavoie aux communications de Sobeys Québec.

Ce flou qu’entretient le Groupe Sobeys relativement à l’avenir du site de la rue Fleury insulte certains citoyens: « nous sommes conscients que Sobeys est une entreprise privée et qu’elle n’a pas le devoir de consultation, mais nous trouvons irrespectueux son attitude lorsqu’elle ignore les inquiétudes des gens du quartier », a argué Daniel Gaudry du Comité « Sauvons notre épicerie de quartier ». Cette grogne, M. David l’a subie et se questionne quant à ses fondements: «Tout le monde convient que ce IGA a besoin de sérieux travaux et ce n’est pas dans l’avantage de Sobeys de proposer aux citoyens un produit qui ne leur convient pas », souligne l’entrepreneur qui ne nie pas avoir subi l’ire de certains clients.

Pour une épicerie générale

Lorsqu’il a été confirmé que le IGA de la rue Fleury fermerait ses portes, un groupe de citoyens s’est rapidement rassemblé afin de demander à Sobeys d’ouvrir une « épicerie générale de quartier et de qualité ». Cette requête a été appuyée par plus de 1700 signataires d’une pétition lancée par le comité de M. Gaudry, l’automne dernier. Cette missive a même été soutenue par les élus de l’arrondissement, dont la conseillère d’Ahuntsic, Émilie Thuillier qui a agi comme pont entre Sobeys et le comité.

Questionnant l’entreprise quant à la possibilité d’organiser une rencontre entre le groupe et les citoyens du quartier, Mme Thuillier s’est fait répondre par Sobeys qu’il était encore trop tôt pour discuter de l’orientation commerciale du futur commerce, puisqu’elle en est encore qu’à l’étape de l’analyse de marketing. De son côté, M. Gaudry n’en démord pas: « Tout un quartier s’est mobilisé, il semble qu’il y aurait été de la moindre politesse de daigner nous accordée la rencontre demandée ». Toutefois, Sobeys, informe qu’une rencontre avec des citoyens avait été tenue, et ce, avant même le changement de zonage qui allait rendre possible le projet des Jardins Millen. En avril 2010, deux représentants de l’entreprise avaient rencontré un groupe de résidents, accompagnés d’Émilie Thuillier. Sobeys c’était alors engagé à poursuivre son exploitation du site de la rue Fleury. Les citoyens avaient quant à eux manifesté leur désir de conserver un marché d’alimentation général de petite superficie, en lien avec les autres commerces de l’artère.

L’inquiétude des citoyens en regard à ce dossier, dépasse le strict cadre du IGA puisqu’il s’agit de la dynamique commerciale de la rue Fleury en général dont il est question ici. Avec la fermeture récente de la boucherie, on comprend que les Ahuntsicois veulent conserver les services de base que leur offre leur épicerie générale de quartier.

Le Courrier assurera le suivi dans ce dossier.

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