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Cuisine du marché et folie de chef au Chien Rose

Fabien Jean-Simon - TC Media
Ouvert depuis le 14 février, le resto le Chien Rose ne cesse de faire parler de lui. Il faut dire que sa charismatique chef, Michèle Desrosiers – appelez la Mitche D – y est pour quelque chose! Le Courrier l’a rencontré dans le décor épuré du restaurant de la rue Fleury Ouest pour parler cuisine du marché, famille et folie.

« Le but c’était de faire quelque chose de simple qui me ressemble et oui, je chante en cuisine, confie la chef de 27 ans, amusée. Je voulais être ma propre patronne et être honnête envers mes employés, ce qui n’est malheureusement pas la norme en restauration », affirme-t-elle.

Se décrivant elle-même comme une personne «délurée qui aime dire des niaiseries», on comprend qu’une soirée au Chien Rose c’est au fond, entrer chez Mitche: « c’est ma place le Chien Rose et peut-être de manière égoïste, j’ai parti mon resto avec l’intention de me faire du fun »! Résultat: un concept apportez votre vin, un menu froid de cuisine du marché tout en simplicité et abordable. La chef commente: « le but c’est de cuisiner pour les gens. Je veux que si un voisin a une bouteille de vin chez lui et qu’il n’a pas envie de se faire à souper, il traverse et vienne manger chez nous, dit-elle. Et pour le menu froid? « On n’a pas vraiment le choix étant donné que le resto est ouvert. Si on part la friteuse en plein été, en une heure ça devient tellement chaud que tout le monde va vouloir mourir », explique Mitche qui opère cinq soirs par semaine la cuisine du Chien Rose avec son sous-chef et chef pâtissier Érik Champagne.

Famille et bon voisinage

Rendu possible grâce à l’héritage légué par sa grand-mère, la jeune chef ne s’en cache pas: le Chien rose est un concept familial. Si elle a restauré le local de la rue Fleury Ouest avec son père, homme à tout faire, ce dernier a également inspiré le nom intriguant du restaurant: « Le chien rose c’est en fait le surnom de mon père quand il était petit, c’est ma grand-mère qui l’appelait comme ça », raconte-t-elle. Pour Mitche, le travail de restauration, ç’a quelque chose de familial aussi: « chaque soir je suis avec Érik et un plongeur en cuisine avec deux serveurs, c’est comme ma petite famille, indique-t-elle, et j’ai engagé des étudiants du quartier au service, et ce même s’ils n’avaient pas d’expérience », a-t-elle ajouté.

Pour cette Ahuntsicoise convaincue – elle habite le quartier « depuis toujours » – Fleury Ouest était sans conteste un endroit de choix pour s’établir. « C’est une contrée vierge ce secteur. Ça se développe tranquillement et c’est vraiment dynamique. On se connait tous et on s’entraide, explique Mitche, quand j’ai ouvert, le Saint-Urbain m’a toute donné ses vieilles poêles, Marie du Romarin, m’a donné une marmite et des fois on échange du papier Interac avec le Frite Alors! », dit-elle! Mais la jeune chef apprécie surtout la proximité qu’offre le secteur Fleury Ouest, elle qui prend son café au Brûloir et son pain à la Bête à pain.

Mitche a conclu de manière surprenante sa rencontre avec le Courrier. Avec sa franchise qui fait son renom, elle dit avec une pointe d’humour: « pour en revenir à ma folie, je travaille 50 heures par semaine, alors j’espère bien que je prends du temps pour niaiser. Je suis folle et je l’assume! »

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