Soutenez

Chorale et rythmes afro-cubains

Fabien Jean-Simon - TC Media
Les 5, 12 et 19 septembre prochain, la chorale Ilu Ladé tiendra ses répétitions hebdomadaires au parc Ahuntsic. Cet exercice visant à faire découvrir les chants liturgiques de la musique afro-cubaine folklorique culminera avec un concert à la maison de la culture d’Ahuntsic le 30 septembre à 14h. Rencontre avec le directeur de la chorale, le réputé percussionniste Ahuntsicois, André Dupuis.

Composée de solistes d’un chœur et de percussionnistes québécois, la chorale Ilu Ladé s’approprie une riche tradition afro-cubaine en pigeant dans un vaste répertoire de chants yoruba. « Le yoruba c’est la langue que les Africains du Nigéria ont emmenée avec eux à Cuba », informe M. Dupuis. « On prend ces chants majoritairement religieux et on y ajoute des rythmes avec les tambours bata, instruments de percussion les plus évolués du folklore cubain », ajoute le musicien. Si on se concentre sur ces musiques c’est que premièrement les chants sont très beaux et que couplés avec les tambours, c’est rythmiquement intéressant et différent », complète M. Dupuis qui cherche à faire connaître dans toute son intégrité la tradition folklorique afro-cubaine.

Ilu Ladé, qui est également le nom de l’école de percussion de M. Dupuis, signifie dans la langue Yoruba « la couronne du tambour », désignation à propos pour la chorale que dirige M. Dupuis. « Nos percussionnistes sont amateurs, mais d’un niveau assez avancé parce que le tambour batan’est pas un instrument facile à jouer », précise-t-il. Se déclinant en trois tailles, chaque bataa sa fonction particulière. Lorsque joués en même temps, dans la tradition afro-cubaine lors des vénérations des divinités, ils créer des compositions polyrythmiques complexes. « Et parce que le répertoire dans lequel nous puisons est immense – chaque rythme étant associé à un chant particulier –, l’exercice est assez compliqué », indique celui qui enseigne aussi les percussions à l’Université de Sherbrooke.

Le respect d’une longue tradition liturgique

« Avec la chorale, nous tentons de respecter le plus possible l’authenticité de la musique afro-cubaine, qui se transmet sur l’île à l’orale de génération en génération. Même si certains chants peuvent être interprétés de différentes manières, nous allons à la source », commente M. Dupuis, qui à l’aide du directeur de la chorale, Thomas Morelli, guide les chanteurs québécois à s’imprégner de cette culture ancestrale.

Ce désir du respect du patrimoine culturel cubain a justement amené M. Dupuis à s’installer sur l’île pour une durée de trois ans entre 1999 et 2002. Durant cette période, le musicien a réussi à maîtriser les subtilités des rythmes sacrés tout en développant une complicité telle avec ses mentors, qu’il lui sera permis d’accompagner ces derniers lors de cérémonies, un privilège rarement accordé à un étranger!

Ayant débuté sa formation de percussionniste en 1979, c’est en 1981 qu’André Dupuis a découvert la musique cubaine, marquant un tournant important dans son apprentissage.

Pratiquant hebdomadairement depuis un an et demi, la chorale Ila Ludé invite donc les Ahunsticois à venir rencontrer à leur tour la tradition afro-cubaine encore méconnue des Québécois. Les citoyens sont invités à se joindre à la répétition et à se joindre à la chorale pour l’ouverture du concert du 30 septembre.

Les répétitions publiques de la chorale Ila Ludé du parc Ahuntsic auront lieues les mercredis 5-12 et 19 septembre au parc Ahuntsic de 19 h à 20 h 30. Elles seront suivies d’une répétition pour le concert au studio Ilu Ladé situé au 10 615 rue Rancourt.

En cas de pluie les séances du parc Ahuntsic auront aussi lieu au studio.Pour le concert du 30 septembre, le chœur sera accompagné des danseurs Melissa Noventa (Toronto) et Tito Cardenas de l’école de danse cubaine Tito Salsabor. Le concert a lieu à la maison de la culture Ahuntsic-Cartierville.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.