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Si votre parti est élu, comment envisagez-vous de régler la crise étudiante qui secoue le Québec depuis plusieurs mois?

La rédaction adressera chaque semaine une question aux candidats des quatre principales formations politiques de la présente campagne électorale. Nous publierons leurs réponses dans nos pages. La première question était la suivante: si votre parti est élu, comment envisagez-vous de régler la crise étudiante qui secoue le Québec depuis plusieurs mois?

Diane De Courcy, candidate du Parti québecois dans Crémazie

Le Parti Québécois s’est engagé à annuler dans les 100 premiers jours de son mandat, la hausse des frais de scolarité décrétée par le gouvernement Charest.

Il s’est aussi engagé à tenir durant cette même période un sommet sur l’enseignement supérieur avec les représentants des étudiants, les directions d’établissement, les représentants syndicaux et patronaux qui porterait, notamment sur l’accessibilité à l’enseignement supérieur pour tous et le financement et la gestion des universités.

De plus, le Parti Québécois abrogera la loi 78, une législation d’exception qui  a été condamnée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse jugeant qu’elle portait atteinte à la liberté des Québécois.

À la rencontre des citoyens depuis plusieurs jours, une forte proportion d’entre eux témoignent de leur colère, de leur fatigue, à voir ce conflit prendre des proportions hors du commun, ils veulent que les choses se règlent. Les Québécois et les gens de Crémazie croient en leurs jeunes, à notre capacité et en notre capacité à trouver des solutions. Le Parti que je représente en propose.

André Frappier, candidat de Québec solidaire dans Crémazie

Québec solidaire appuie les revendications étudiantes. Nous dénonçons la marchandisation de l’éducation autant que la tarification des services publics. Nous proposons d’instaurer la gratuité scolaire et ce, de la maternelle à l’université. Pour financer cette mesure qui coûterait environ 700 millions de dollars, soit une fraction du budget du Québec, nous proposons de taxer à hauteur de 1,2% le capital, ce qui entrainerait des revenus d’environ 509 millions$ par année. La création d’un nouveau pallier d’imposition pour les revenus plus élevés permettrait par ailleurs de dégager des fonds équivalent à 443 millions $. Nous proposons également une diminution de 20% des subventions accordées aux entreprises, qui étaient en 2012 de 1,2 milliards de dollars. Le gouvernement libéral a au contraire versé, en 2007 seulement, 32 millions de dollars en intérêts sur les prêts étudiants aux institutions financières. Nous considérons qu’il serait préférable de verser cet argent directement aux étudiants et aux étudiantes.

 La stratégie de dénigrement du mouvement étudiant n’a rien à voir avec une incapacité de payer du gouvernement. Ce conflit a été envenimé afin de servir d’épouvantail électoral. Le gouvernement Charest a empêché un règlement qui était pourtant à portée de main.

En 2015, le gouvernement n’assumera plus que 63,5% du coût de la formation universitaire, comparativement à 87% en 1988. Ce désengagement doit nous interpeller et surtout nous inquiéter.

À notre avis, l’éducation ne doit pas être perçue comme un simple service, mais plutôt comme un investissement dans notre avenir social, économique et culturel.

Éleni Bakopanos, candidate du Parti libéral du Québec dans Crémazie

Le Québec fait face à un lourd enjeu de société ; celui du sous-financement de ses universités. Soucieux de trouver une issue à cet épineux problème, le gouvernement annonçait un plan de financement et une hausse des frais de scolarité. À la suite des discussions et négociations entretenues de bonne foi avec les fédérations étudiantes, plusieurs mesures ont été proposées.

Tout d’abord, l’étalement de la hausse de 5 à 7 ans, réduisant le montant de 325 $ à 254 $ annuellement. Après crédit d’impôt, a hausse ne représente plus que 177 $ annuellement, correspondant à 50 cents par jour.

Désirant maintenir l’accessibilité aux études, le gouvernement prévoit une bonification de l’aide financière, compensant la hausse pour les enfants dont les parents ont un revenu inférieur à 100 000 $ par année. Enfin, il a également été proposé de mettre sur pied un régime de remboursement des prêts proportionnel au revenu.

Toutes ces mesures garantissent aux étudiants les moins favorisés de ne subir aucun impact. Le Québec demeure l’endroit où les droits de scolarité sont les plus bas en Amérique du nord et où le système de prêts et bourses est le plus généreux au Canada.

Carla El-Ghandour, candidate de la Coalition avenir Québec dans Crémazie

La Coalition Avenir Québec a dévoilé son plan pour un retour en classe avant le déclenchement des élections. Le chef François Legault a toujours favorisé une résolution paisible négociée plutôt qu’un retour forcé. La candidate de la CAQ dans Crémazie, Carla El-Ghandour, affirme qu’un gel des frais de scolarité ou la gratuité ne sont pas acceptables.

« La réduction des hausses prévues des frais de scolarité de 254$ par an sur 7 ans à 200$ par an pour cinq ans est plus que raisonnable. La CAQ financera la hausse du financement des universités par une diminution du crédit d’impôt pour les études postsecondaires au niveau universitaire. Comme le mentionnait François Legault lors du dévoilement du plan, pour faire preuve de leadership en 2012, il faut écouter et discuter pour arriver à un compromis », de dire Carla El-Ghandour, candidate de l’Équipe François Legault dans Crémazie.

Selon cette dernière, le plan prévoit également que les universités déposeront un plan de rationalisation où les économies ainsi engendrés serviront en partie, au maintien de services de qualité aux étudiants. « Le plan que nous proposons réponds aux craintes qu’une hausse trop rapide limite l’accessibilité aux études universitaires. Nous majorons les frais de scolarité afin d’assurer un financement adéquat des universités tout en modulant le tout à la baisse pour éviter un choc tarifaire trop marqué », renchérit Carla El-Ghandour, candidate de la CAQ dans Crémazie.

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