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Le retour de Maurice Richard à Ahuntsic-Cartierville

Photo: Amine Esseghir/TC Media

Il n’y aura pas de pont Maurice-Richard qui enjambera le fleuve Saint-Laurent à Montréal, mais il y a des admirateurs de ce grand homme qui souhaitent donner son nom à un aréna et à une rue à Ahuntsic-Cartierville. Maurice «Rocket» Richard, cette légende du hockey, a passé une partie de sa jeunesse à Cartierville et il a résidé pratiquement toute sa vie à Ahuntsic.

«On trouve déplorable qu’il n’y ait rien au nom de ce grand homme dans notre arrondissement», regrette Martin Longchamps, président de l’Association de hockey mineur des Braves d’Ahuntsic. Ce club existe depuis bientôt 60 ans. Maurice Richard en a été le président d’honneur et tous ses enfants y ont pratiqué le hockey.

Il est presque naturel de rencontrer des gens d’Ahuntsic-Cartierville qui ont vu de près ou connu «the Rocket». «J’ai eu la chance de travailler avec lui chez les Braves en 1997, se remémore M. Longchamps. C’était lors des jeux du Québec.»

«Je l’ai souvent rencontré au club, se souvient Leo Fiore, vice-président du club. Une fois il était venu me voir. Il m’avait demandé si je n’étais pas trop sévère avec son plus jeune fils que j’avais sanctionné en lui disant de ne pas venir à l’aréna pour une période de temps. Je lui ai dit que j’attendais qu’il vienne me voir pour parler des règlements. J’ai rencontré un homme gentil et très respectueux.»

«J’ai eu le privilège de le voir jouer et lui demander un autographe pour mon jeune garçon de huit ans, se rappelle Pierre Gagnier, maire de l’arrondissement. Je l’ai vu aussi faire laver son auto à Cartierville sur le boulevard Laurentien.»

Célébrer 60 ans d’existence
Pour célébrer leur 60e anniversaire en 2015, les Braves voudraient marquer l’événement en baptisant l’aréna Ahuntsic et la rue – Parc Stanley où il a résidé– Maurice-Richard. Donner un nom à un bâtiment ou à une rue dépend pour une bonne part des élus.

«Personnellement je ne suis pas contre, dit M. Gagnier. Toutefois, nous devons avoir l’aval de tous les élus et le consentement de la famille avant de nous prononcer officiellement.» «Nous avons eu l’appui de la famille, indique M. Fiore. Nous avons aussi le soutien des membres des Braves.»

«Nous avons encore des présentations à faire pour deux élus», précise M. Longchamps. Pourtant, depuis 2000, année de la disparition du «Rocket», il y a eu suffisamment de temps pour que son nom soit associé à un édifice important ou une artère de l’arrondissement.

«En 2005, j’avais effectué les premières démarches, mais cela n’avait pas abouti», se rappelle M. Longchamps.

L’aréna situé à Hochelaga-Maisonneuve avait déjà pris le nom et on y pratiquait encore le hockey. «À l’époque, c’était le grand aréna du hockey», observe M. Fiore. Il n’était pas possible d’avoir deux arénas à Montréal avec le même nom. Cependant, depuis 2008, la glace est surtout utilisée pour l’entrainement des athlètes de patinage de vitesse courte piste. Il faudrait renommer l’aréna actuel.

D’une pierre deux coups
«Lors de compétitions internationales, pour les gens qui pratiquent le patinage de vitesse et qui viennent d ‘ailleurs, le nom de Maurice Richard n’évoque rien de particulier, relève M. Longchamps. Ce serait aussi l’occasion de rendre hommage à un patineur de vitesse québécois.»

Des contacts en ce sens ont été pris avec des clubs de patinage de vitesse assure le président des Braves. Les propositions des Braves ont l’appui de leur près de 1000 adhérents. S’il fallait signer une pétition, elle serait vite remplie. Néanmoins, rien n’est encore décidé pour Ahuntsic-Cartierville et il n’est pas exclu une échappée surprenante du maire de Montréal Denis Coderre.

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