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La destruction du registre des armes d’épaule met des femmes en danger

Dans le cadre des activités des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes, le Centre des femmes italiennes de Montréal et la Pastorale sociale d’Ahuntsic ont organisé le 29 novembre dernier une table ronde sur les impacts de la destruction du registre des armes d’épaule.

Ce panel, animé par Nadia Fazio du Centre des femmes italiennes, réunissait Latitia Scarr et Hélène Durand de la Coalition pour le contrôle des armes et Maria Mourani, députée d’Ahuntsic et porte-parole du Bloc Québécois en matière de justice et de sécurité publique.

Rappelons que le gouvernement conservateur a aboli, par le biais de la loi C-19, le registre des armes d’épaule le 5 avril 2012 ainsi que les données qui avaient été compilées jusque-là dans le cadre du programme, sauf pour celles du Québec.

Plusieurs études ont déjà démontré que plus l’accessibilité aux armes est grande, plus il y aura de suicides et d’homicides commis par armes à feu. De plus, la Coalition pour le contrôle des armes indique dans une étude disponible sur leur site internet (www.controledesarmes.ca) que la plupart des femmes tuées avec des armes à feu le sont avec des armes possédées légalement, notamment des fusils et des carabines.

« Devant le désengagement du fédéral, j’ai été heureuse de constater que le gouvernement du Québec s’est battu, par le biais des tribunaux, pour conserver les données québécoises du registre. On ne peut parler de sécurité publique sans contrôle des armes à feu. Les mesures pour assurer un meilleur contrôle des armes dans notre territoire sont multiples. Cela passe non seulement par la création d’un registre québécois des armes d’épaule, mais aussi par une vraie lutte aux groupes criminels et aux trafiquants d’armes. La lutte à la contrebande revient, notamment, à une plus grande surveillance de nos frontières terrestres, particulièrement avec les États-Unis d’où provient près de 80 % des armes à feu illégales. De plus, le gouvernement fédéral doit cesser de bloquer la mise en application du règlement sur le marquage des armes, un règlement qui existe d’ailleurs depuis 2004 », a déclaré Maria Mourani.

Pour Nadia Fazio, l’organisation de cette table ronde fait partie de la mission du centre. « Le Centre des femmes italiennes de Montréal travaille à l’amélioration des conditions sociales, économiques et politiques des femmes de toutes origines. Le Centre est engagé dans la lutte contre la violence faite aux femmes à plusieurs niveaux : en organisant des rencontres de sensibilisation autour de cette problématique, en participant aux actions collectives, et en concertation avec les partenaires pour lutter contre la violence. Le Centre offre également des activités d’éducation populaire et des services d’écoute et de références aux femmes en difficulté », a-t-elle expliqué.

(Source: Bureau de Maria Mourani)

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