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Mourani bientôt candidate néo-démocrate?

Photo: Archives TC Media

Rien n’est encore joué, mais Maria Mourani, députée fédérale d’Ahuntsic nouvellement membre du Nouveau Parti démocratique (NPD), confirme qu’elle souhaite être investie candidate aux prochaines élections fédérales. Pour y arriver, elle devra recevoir l’aval de sa nouvelle formation.

Rencontrée par «le Courrier» au lendemain de son adhésion au NPD, Mme Mourani est revenue sur sa décision surprise de devenir néo-démocrate. «Je souhaite me présenter, je désire ardemment être candidate, mais avant d’annoncer cela officiellement, je dois obtenir le consentement du parti», déclare Mme Mourani.

De souverainiste à fédéraliste
Anciennement militante souverainiste au sein du Bloc Québécois, Mme Mourani a commenté  aujourd’hui la question la pertinence du Bloc, posée par le député provincial de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau. «Cela confirme, relève-t-elle, ce que j’ai souvent entendu dans le mouvement souverainiste. Pour eux, il ne faut pas que la fédération fonctionne sinon cela rendrait caduc le projet d’indépendance.» Rappelons qu’elle avait quitté son ancien parti à cause de son opposition à la charte des valeurs du Parti Québécois.

Elle indique toutefois qu’elle était en réflexion depuis un bon moment déjà. «La question de la charte a été la goutte qui fait déborder mon vase, illustre-t-elle. C’était une accumulation. J’étais fatigué d’entendre “il ne faut pas que la fédération marche”. Je ne suis pas une adepte de la politique du pire et pour moi ce n’était pas l’indépendance à tout prix. Le plus important c’est la vie des gens.»

Elle considère que le projet d’indépendance n’est plus d’actualité. «On le voit dans les sondages, la majorité des Québécois n’en veulent plus. Les gens souhaitent donner une chance à la fédération tout en gardant leur particularisme.»

Pour elle le souverainisme, comme le fédéralisme, sont des options politiques et ne doivent pas déterminer qui est Québécois et qui ne l’est pas dénonçant au passage une dérive identitaire au sein du mouvement souverainiste. «Cela a toujours existé, mais c’était contenu. Ce n’est plus le cas.»

Une nouvelle circonscription
L’ancienne circonscription d’Ahuntsic avait résisté à la vague orange qui avait déferlé sur le Québec lors des élections fédérales de 2011. Mme Mourani, alors candidate pour le Bloc Québécois, l’avait remportée avec une marge de moins de 1000 voix. Depuis, la circonscription a été redessinée; elle comprend maintenant les secteurs Ahuntsic et Cartierville. Ce dernier formait un seul comté avec Saint-Laurent, fief du libéral Stéphane Dion. Malgré cet historique libéral, Mme Mourani se dit à l’aise avec le redécoupage de 2013. «Ce n’est pas “Terra Incognita”, dit-elle. Je siège déjà sur le conseil d’administration du Conseil local des intervenants communautaires (CLIC) de Bordeaux-Cartierville comme je le fais à Solidarité Ahuntsic. Si je suis élue, j’agirai de la même manière que je l’ai fait à Ahuntsic. Je mettrai tous mes moyens pour lutter contre la misère.»

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