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Prise de bec entre Harout Chitilan et le CLAC

Harout Chitilian a répondu aux accusations de négligences portées contre lui par le Comité logement Ahuntsic-Cartierville. Photo: Archives TC Media

Le Comité logement Ahuntsic-Cartierville (CLAC) a vivement réagi aux déclarations du conseiller de Bordeaux-Cartierville, Harout Chitilian, à propos de logements sans chauffage sur la rue Ranger à Cartierville. Le 8 janvier, le «Courrier» publiait une information concernant des logements sans chauffage à Cartierville. La lettre du CLAC, rendue publique le 13 janvier, met en doute les déclarations de M. Chitilian selon lesquelles il ne ménageait aucun effort pour assurer la sécurité de ses concitoyens.

«Étant interviewé, M. Chitilian y prétend qu’il déploie beaucoup d’efforts pour assurer la sécurité de ces locataires. Nous en doutons», écrit le CLAC. M. Chitilian a répondu dans une lettre ouverte aux propos du CLAC. L’organisme met en évidence le nombre important de constats d’infraction émis concernant les immeubles situés au 11750, 11760 et 11815, de la rue Ranger, à Cartierville.

«Il y a prolifération des moisissures et des vermines, des systèmes de chauffage défectueux, une absence d’eau chaude dans plusieurs logements, le système de protection contre les incendies est quasi-inexistant et de nombreux locataires se disent victimes d’intimidation et de harcèlement de la part des propriétaires, soutient le CLAC. Pire encore, la Ville de Montréal a octroyé une subvention à l’un des propriétaires pour qu’il puisse rénover ses logements au frais des contribuables montréalais.»

«Il faut rétablir les faits, a déclaré M. Chitilian. Aucun sou n’a été versé au propriétaire de ces immeubles. Pour le 11815, aucune demande de subvention n’a été déposée.» «M. Chitilian prétend notamment s’être assuré qu’aucun logement évacué ne serait habité avant que les travaux nécessaires soient effectués. Or, plusieurs intervenants dans ce dossier, dont des membres du CLAC, du personnel de l’OMHM et même des journalistes ont pu constater que des locataires logeaient encore dans des logements évacués. Est-ce que le conseiller d’arrondissement a lésiné dans ses efforts ou n’était-il pas au courant des pratiques douteuses du propriétaire ?» s’interroge le CLAC.

«Les logements évacués représentent une perte de revenus beaucoup plus sévère qu’une inspection ou une amende», observe M. Chitilian. Pour ce qui est des logements qui ont pu être occupés une nouvelle fois après leur évacuation, M. Chitilian souligne que cela n’a été possible que parce que les travaux demandés par les inspecteurs ont été effectués. «Il n y a qu’au 11750 que les logements ont été réoccupés. Au 11760, seuls quatre appartements ont été autorisés sur les 28 que compte l’édifice. Au 11815, 12 logements ont été évacués», énumère l’élu local.

 

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