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Une nouvelle SDC porterait déjà le nom de 15-40

Photo: Archives / TC Media

Le nom 15-40 était dans les cartons de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville depuis plus de trois mois. Lors du dernier conseil d’arrondissement, tenu le 9 février, il a été révélé publiquement dans un avis de motion. Le «district 15-40-Saint-Laurent-Sauvé» est le quadrilatère le plus dynamique, économiquement, dans l’arrondissement. On espère qu’une Société de développement commercial (SDC) y voit le jour.

Il ne s’agit pas de construire un mall ou un centre commercial. Le district, tel que défini, englobe déjà plus de 1500 entreprises et assure plus de 25 000 emplois. C’est dans ce périmètre de 14 millions de pieds carrés, que se trouve le célèbre Marché central et aussi ce qu’on appelle la cité de la mode, située sur la rue Chabanel, soit le regroupement d’entreprises de textiles le plus important au Canada.

«C’est la loi sur les cités et les ville qui permet de définir un secteur commercial, explique Gilles Côté, directeur de l’aménagement du territoire à l’arrondissement. Le nom désigne les limites du secteur.»

Un nom à problèmes
Il reste que le choix de ce nom en particulier intervient au moment où de l’autre côté de l’autoroute 40, des promoteurs ont annoncé vouloir construire un grand centre commercial aux intersections des autoroutes 40 et 15. Ils seraient prêts à investir jusqu’à deux milliards de dollars dans le projet.

«Un nom, ça se change», lance M. Côté, qui ne veut pas qu’on assimile le «15-40» d’Ahuntsic-Cartierville à une autre installation. La délimitation légale, qui est prise à l’arrondissement, permet aux opérateurs économiques de créer, dans cette zone, une Société de développement commercial (SDC).

M. Côté ne cache pas que l’arrondissement pousse à cela. Dans l’avis de motion, il est clairement stipulé que le règlement de délimitation d’une zone commerciale est pris «aux fins de la constitution d’une société de développement commercial.»

Un calendrier a également été établi. On indique que le dépôt au greffier de la demande de formation de la SDC interviendrait vers le 15 avril.

Représenter les gens d’affaires
Par ailleurs, depuis plus de 20 ans, plusieurs initiatives ont été prises dans ce secteur pour créer des regroupements de gens d’affaires. Des associations qui ont été actives quelques temps, avant de disparaître.

L’idée de création d’une nouvelle instance avait été évoquée en décembre, lorsque Christine Saint-Pierre, en compagnie de Jean-Denis Girard, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, avait rencontré une trentaine de chef d’entreprises du secteur.

Plusieurs idées avaient été mises sur la table, notamment une organisation qui représenterait les entreprises. «C’est plus pratique, pour les instances politiques ou l’administration, d’avoir un seul interlocuteur», observe M. Coté.

Étalement et diversité
La création de la SDC, si elle peut être encouragée par l’instance politique, demeure toutefois du ressort des principaux concernés, c’est à dire les commerçants ou les opérateurs économiques. Pour le moment, les commerçants ou entrepreneurs n’ont pas été entendus officiellement. Les questions posées à un représentant de Bentall Kennedy, l’entreprise gestionnaire du Marché central, sont restées sans réponses.

«Il y a eu des discussions informelles, par le biais de nos partenaires», souligne M. Côté. Un forum avec des gens d’affaires du district est prévu le 25 mars au sujet de la création de cette SDC. Il faut savoir que ce district imposant regroupe autant des commerces de détail que des industries.

Dans le secteur le plus à l’ouest, un certain nombre d’entreprises activent dans l’agroalimentaire. Dans la zone du Marché central, ce sont les détaillants qui sont regroupés. Le secteur Chabanel est, quant à lui, le lieu de regroupement d’entreprises de mode et du textile.

 

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