Soutenez

Jeux panaméricains 2015: Audrey Jean-Baptiste sur la ligne de départ

Audrey Jean-Baptiste, sprinteuse qui participera au jeux panaméricain à Toronto en 2015 Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Les résidents d’Ahuntsic-Cartierville auront une bonne raison de regarder les Jeux panaméricains qui se déroulent actuellement à Toronto, si ce n’est pas déjà le cas. Une sprinteuse de l’arrondissement, Audrey Jean-Baptiste, se mesurera aux coureuses américaines et jamaïcaines pour monter sur le podium.

La jeune athlète affichait un calme désarmant lorsque nous l’avons rencontrée sur la piste d’athlétisme du parc Étienne-Desmarteaux, la veille de son départ pour la Ville-Reine où elle participera aux épreuves du 400 m, et du 4×400 m. «Toronto est une compétition importante dans mon parcours en vue des Championnats mondiaux de Pékin et des Jeux olympiques de Rio. Toute ma famille sera là pour m’encourager. J’aimerais monter sur le podium. En finale, tout peut arriver.»

Audrey a raison de croire en ses chances. En mai dernier, elle a terminé sixième aux Relais mondiaux aux Bahamas. Ce résultat a permis au Canada de se qualifier dans cette épreuve à Rio 2016.

Deux semaines plus tard, elle établissait un nouveau record provincial lors d’une compétition collégiale au Connecticut, complétant un tour de piste en 51,93 secondes. L’ancienne marque appartenait à l’olympienne Rosey Edeh, en 1992.

En vue des Jeux panaméricains, Audrey s’est appliquée à améliorer certains aspects de sa performance. «J’essaie d’être plus consistante au 400 mètres. Cette année, j’ai eu de la difficulté à trouver mon pace.»

Aux blocs de départ, la souriante athlète devra surveiller de près ses compétitrices américaines et jamaïcaines. «J’ai couru avec elles aux États-Unis. Je connais leur style. Ce sont de bonnes filles, très fortes. À Toronto, c’est moi qui aurai l’avantage de la piste avec la foule de mon côté. C’est mon terrain.»

Une progression fulgurante

En 2011, Audrey a bénéficié d’une bourse pour étudier à l’Université de Tulsa, en Oklahoma. Après deux années pénibles, la sprinteuse s’est pris en main. Dès lors, elle a connu une progression fulgurante, améliorant son chrono de quatre secondes en deux ans, un exploit rare dans le circuit universitaire.

«J’ai commencé à être plus concentrée et à faire des petites choses qui ont leur importance comme me coucher plus tôt et bien manger. Disons qu’à mon arrivée en Oklahoma, j’étais pas mal sur le party», a-t-elle confié.

Sa mère, Kathleen Jean-Baptiste, croit qu’Audrey ne réalise pas encore l’ampleur de ce qu’elle vit. «Pour l’instant, elle est très calme. Et moi, je suis très stressée! Dans les petites compétitions, je n’ai plus de voix, alors imaginez à Toronto. Toute la famille sera là avec elle pour vivre cet événement. Audrey travaille très fort et nous sommes fiers de tout ce qu’elle a accompli.»

La sprinteuse sait qu’elle peut compter sur le soutien de ses proches. «Pendant ma dernière année de scolarité aux États-Unis, ma mère et ma sœur, Amélie, sont venues à tous les championnats. Je pense que ma mère est plus stressée que moi», plaisante-t-elle.

Discipline et rituel

Les semaines qui précèdent ses compétitions, Audrey partage son horaire entre les séances d’entraînement sur piste et en salle de musculation, sans négliger les moments de repos. Elle prend soin d’aller au lit avant 23 heures. Le jour même de la course, elle essaie de faire le vide autour d’elle. «Je fais des activités relaxantes. Je vais dans un centre commercial me faire les ongles ou je lis un livre. Si je pense trop à la compétition, mon cœur se met à battre fort et je perds mon énergie.»

A-t-elle dû faire des sacrifices pour arriver jusqu’aux Jeux panaméricains? «Je réalise tout simplement mon rêve de petite fille. C’est moi qui écris mon histoire.»

La finale du 400 m aura lieu le 23 juillet, à 19h20 et celle du 4×400 m, le 25 juillet à 21h40.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.