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Élections fédérales 2015: le Bloc victime du nouveau découpage

Le Bloc québécois crie à l’injustice. En raison du redécoupage de la circonscription d’Ahuntsic- Cartierville, il perd sa majorité et le droit de nommer le personnel politique dans les bureaux de votes lors du scrutin du 19 octobre. Pour Élections Canada, cette situation est due uniquement à des calculs mathématiques.

Lors d’une élection fédérale, le parti majoritaire, soit celui dont le député a été élu et celui classé en second lors de l’élection précédente, sont les seuls à pouvoir présenter des listes de personnes pouvant travailler le jour du scrutin dans les bureaux de vote comme réviseurs, scrutateurs et greffiers.

Dans un communiqué publié le 25 août, le comité du Bloc à Ahuntsic-Cartierville rappelle que la députée sortante, Maria Mourani, a été élue en tant que bloquiste lors de la dernière élection en 2011, mais si elle se présente aujourd’hui pour le Nouveau Parti démocratique (NPD). Or, le nouveau découpage classe le Bloc en troisième position.

«Lorsqu’il y a un nouveau découpage, la loi nous oblige à faire la transposition des résultats de l’élection précédente sur la nouvelle circonscription», indique John Enright, porte-parole d’Élections Canada. Le principe étant que chaque député représente un nombre égal de citoyens.

Ce calcul donne aujourd’hui le Parti libéral du Canada (PLC) majoritaire et le NPD classé en second à Ahuntsic-Cartierville. Ce sont ces partis qui présenteront en premier les listes du personnel dans les bureaux de vote.

Mauvais calculs
Pour Jean Archambault, président du Bloc à Ahuntsic-Cartierville, ce sont surtout les calculs des libéraux, fait sur le dos des citoyens de la circonscription qui donnent ce résultat. Le redécoupage, effectué en 2013, a retranché Cartierville à Saint-Laurent pour l’adjoindre à Ahuntsic.

«Les commissaires fédéraux savaient, qu’en acceptant la proposition du député Stéphane Dion (député libéral de Saint-Laurent-Cartierville NDLR) de respecter l’intégralité de Cartierville, ils devaient retrancher la plus grande partie du Sault-Au-Récollet, cœur historique d’Ahuntsic», indique-t-il.

Une situation normale
Chez les libéraux cette situation n’a rien d’extraordinaire. «Les règles d’Élections Canada sont ainsi, explique François Fournier, porte-parole de la candidate libérale Mélanie Joly. Cette règle donne une préséance aux partis classés premiers et second, mais en général, on a besoin des bénévoles ailleurs que dans les bureaux de vote.»

Effectivement, selon la loi, le directeur du scrutin peut trouver du personnel ailleurs que dans les listes fournies par les partis politiques.

«Pour nous, l’important dans ce dossier est le principe d’équité. D’après les informations que nous avons obtenues, le processus est le même pour l’ensemble des nouvelles circonscriptions au Canada», observe Étienne Charron, au nom du comité d’appui à Maria Mourani.

Pour Wiliam Moughrabi, candidat conservateur, l’organisation du vote est du seul ressort d’Élections Canada. «Nous respectons le système mis en place», indique-t-il.

Outre Ahuntsic-Cartierville, huit circonscriptions électorales fédérales de Montréal ont connu un nouveau découpage en 2013.

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