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Sécurité à l’école Louisbourg: des parents veulent des dos d’âne

Photo: Photo Google maps

Des parents d’élèves souhaitaient voir installer des dos d’ânes près de l’école Louisbourg, à Cartierville, pour ralentir la circulation automobile. Ils ont obtenu à la place des saillies de trottoirs. Une solution qui ne semble pas les satisfaire alors que l’arrondissement promet de nouvelles analyses de la circulation pour vérifier l’efficacité de cette mesure.

En avril 2014, craignant de voir un enfant heurté par une voiture, des parents d’élèves présentaient une pétition avec 134 signatures pour demander la pose de dos d’âne sur la rue Louisbourg, notamment près de la rue Michel-Sarazin.

La vitesse est certes limitée à 30 km/h dans ce secteur, mais pour de nombreux parents beaucoup d’automobilistes ne respectent pas les panneaux.

Au mois d’octobre de l’année passée, un analyseur de vitesse est installé durant 15 jours par l’arrondissement.

«On nous a informé dans une lettre que l’analyseur avait enregistré le passage de 12057 véhicules durant cette période, 85% des véhicules respectaient la limite de vitesse permise. Sur les 15 autres pour cent restant, quatre véhicules sont passés à 60 km/h», raconte Yousra Abassi, présidente du conseil d’établissement.

Selon cette correspondance, la situation ne permettait pas la pose de dos d’ânes, mais de saillies de trottoirs.

«Quelle loi permet que l’on mette les vies des enfants en danger? Il suffirait d’un accident et ce serait l’accident de trop», s’insurge Mme Abassi.

Les saillies de trottoirs ont été installées cet été.

«Pour l’installation ou non de mesures d’apaisement, nous utilisons des critères précis qui ont été entérinés par le conseil d’arrondissement», indique le service des communications de l’arrondissement.

La décision d’intervention physique est dictée par le plan de circulation locale. Selon une résolution votée en février 2015, dans un secteur de 30 km/h, si le nombre de véhicules roulant à plus de 35 km/h dépasse les 250 par heure, des mesures d’apaisement sont alors décidées.

Toutefois, cela n’explique pas pourquoi on a préféré des saillies de trottoirs à des dos d’âne.

Pour l’administration locale, les saillies de trottoirs réduisent la largeur de la chaussée. «Une voie de circulation plus étroite, réduit la vitesse, explique-t-on. Cela permet également de réduire la longueur de traversée des piétons, en plus de rapprocher la signalisation de passage piétons plus près de la rue, améliorant ainsi la visibilité des panneaux pour l’automobiliste et par le fait même, le respect du passage piétons.»

Il reste à évaluer l’efficacité de cette mesure. Un analyseur de trafic a été installé le 16 septembre sur la rue Louisbourg à l’intersection de Michel-Sarrazin. Il compilera les données jusqu’au 29 septembre prochain. «L’analyse des informations sera effectuée au cours de l’automne», précise-t-on à l’arrondissement.

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