Soutenez

Accueil des réfugiés syriens: des organismes sont prêts

Photo: Amine Esseghir/TC Media

Alors que le gouvernement Trudeau s’apprête à mettre en place son plan pour recevoir 25 000 réfugiés syriens d’ici la fin de l’année, le CACI, un organisme qui a aidé des centaines de migrants, n’attend que le moment où il pourra en accueillir de nouveaux.

Le Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI) possède l’expérience et les compétences pour aider le gouvernement libéral à atteindre sa cible ambitieuse, selon sa directrice Anaït Alexanian. «Nous avons reçu au moins 600 personnes depuis 2014, assure-t-elle. Nous attendons qu’on nous appelle.»

Même si elle n’a encore reçu aucune information à propos des nouveaux réfugiés, elle se dit prête et espère mettre à contribution l’expérience de son organisme et de ses intervenants.

Un nombre inconnu
Le gouvernement a indiqué que les modalités, notamment le nombre de personnes à répartir dans les municipalités, seront connus plus tard. Mais, il est fort à parier que bon nombre atterriront à Ahuntsic-Cartiervile.

Mélanie Joly, la députée fédérale, assure toutefois veiller à ce que ces réfugiés reçoivent le meilleur accueil dans sa circonscription. «Nous avons une des communautés syriennes les plus importantes au Québec, dit-elle. Il est naturel de voir des réfugiés reçus dans cette communauté.» En prévision de cette arrivée de réfugiés, elle a passé sa fin de semaine en consultation avec des organismes concernés par la question des réfugiés.

Une machine bien rodée
En collaboration avec Hay Doun, une organisation montréalaise qui aide des Syriens à ramener leurs proches au Canada, le CACI suit des dossiers de parrainage privés. «Une fois le dossier de réfugié entré dans le système, nous suivons son parcours pas à pas, bien avant l’arrivée des gens à Montréal», explique Myriam Avetisyan, intervenante chargée des dossiers des réfugiés syriens au CACI.

Cet organisme a accès aux dossiers des réfugiés sur la base de données du ministère de l’Immigration du Canada. Une fois que les réfugiés atterrissent à Dorval, le CACI les aide à trouver un logement et à faire leurs papiers. «Nous leur apportons aussi un soutien psychologique. C’est très important, assure Mme Avetisyan. Ce sont des gens qui ont fui une guerre et devront tout recommencer à zéro.»

Une nouvelle vie
Tamar Sarkis, 33 ans, est arrivée avec sa famille à Montréal, à la fin du mois de juin. Comme d’autres réfugiés, elle commence une nouvelle vie. «Je ne parlais pas un seul mot de français, dit la jeune femme qui converse dans la langue de Molière. Cela fait quatre mois que je suis des cours à temps partiel au CACI.» Si elle remercie le Canada de son accueil, elle ne tarie pas d’éloges à propos du CACI.

«Le CACI nous a aidé pour les papiers, pour les conseils et nous a ouverts les portes», dit-elle. Elle avoue que la vie est très belle maintenant. «J’entends des gens dire qu’ils souffrent de dépression ou du froid, moi tout cela ne m’intéresse pas. Depuis que je suis arrivée, j’ai un grand sourire accroché aux lèvres et il ne me quitte plus.»

En attendant de trouver du travail, Tamar agit comme bénévole et donne un coup de main à l’administration du CACI. «Les gens qui viennent sont en général des gens de métiers. Ils trouvent du travail assez vite, souligne Mme Avetisyan. Ils font tout pour ne pas être un poids pour les familles qui les accueillent ou pour nous.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.