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60 arbres abattus pour faire place à un chalet de parc

Photo: Archives TC Media

Une soixantaine d’arbres matures seront abattus dans les prochains jours au parc Basile-Routhier pour dégager l’emplacement du futur chalet d’accueil du parcours Gouin, dont l’inauguration est prévue pour les festivités du 375e anniversaire de Montréal.

Les arbres sont déjà marqués et les cols bleus devraient débuter l’opération dans les jours prochains. Une opération de communication destinée à informer les riverains de la nature des travaux devrait également être bientôt lancée, a indiqué le service des communications de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

«Ce n’est jamais agréable d’abattre des arbres, mais dans ce cas, on n’a pas le choix», relève Pierre Francoeur, ingénieur forestier à la Ville de Montréal
Il précise toutefois que ce sont pour la plupart des érables argilière, une essence commune, considérée même comme envahissante par les spécialistes. Certains sont cariés ou mal en point, car ils ont grandi de manière opportuniste.

«Nous avons essayé de trouver l’emplacement où l’on aurait le moins d’arbres à couper», observe Nathalie Lapointe, chef d’équipe gestion immobilière à l’arrondissement.

L’espace ainsi dégagé servira d’emplacement au chalet qui sera bâti dans le cadre de l’aménagement du parcours Gouin qui longera la rivière des Prairies. Il s’agit d’un pavillon d’accueil multifonctionnel du type «nette zéro», c’est-à-dire le plus vert possible, produisant sa propre énergie grâce à des panneaux solaires, la géothermie et de petites éoliennes. Le début de la construction est prévu en 2016 afin d’être prêt pour le 375e de Montréal, en mai 2017.

«C’est un peu contradictoire vouloir construire un bâtiment qui respecte les principes du développement durable et abattre des arbres», admet Mme Lapointe.

Toutefois, un effort supplémentaire sur la conception du chalet a été consenti pour réduire l’emprise du bâtiment au sol.

«Ce sera un chalet sur deux étages au lieu d’un seul niveau comme esquissé préalablement», indique-t-elle.
L’arrondissement fera en sorte de remplacer les arbres éliminés. Un arboretum a été aménagé à proximité en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Ce parcours en doubles spirales permet d’observer 48 arbres, de 27 espèces, entre feuillus et conifères, dans la nature.

«On prévoit aussi planter 14 autres arbres près du pont Viau», souligne M. Francoeur.

Les arbres abattus seront récupérés par un contacteur privé et brûlés pour générer de l’énergie. Quant à une autre forme de recyclage, M. Francoeur fait remarquer que tous les arbres ne font pas du bois utile. «Une telle opération suppose des conditions de coupe particulières et des moyens de traitement que l’arrondissement ne possède pas», dit-il.

 

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