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Avenue Papineau: Les eaux de pluie pour irriguer les plantes

Des trottoirs en béton seront construits et plusieurs arbres seront plantés. Photo: Collaboration spéciale/Ville de Montréal. Photo: Esseghir, Amine

Le réaménagement de l’avenue Papineau, dont les travaux doivent commencer ce printemps, permettra la mise en place d’un système expérimental innovant de gestion des eaux de pluie qui assurera l’irrigation des plantations sur les trottoirs et évitera du même coup d’inonder la chaussée.

Les changements concernent 2 km sur l’avenue Papineau au nord de la métropolitaine, entre la rue Jacques-Casault et l’avenue Charland. La Ville profite de la réfection du réseau d’aqueducs et d’égouts pour transformer l’artère de transit en boulevard verdoyant et durable.

Des trottoirs en béton seront construits et plusieurs arbres seront plantés.

«Nous avons choisi au moins quatre essences pour favoriser la diversité naturelle et on ne compte plus le nombre de variétés des autres plantes», a expliqué Guy Trudel, conseiller en aménagement à la Ville de Montréal.

Il a essayé de vulgariser au mieux le concept devant une cinquantaine de citoyens venus assister à une présentation publique du projet au collège André-Grasset, le 24 mars.

Un nouveau visage pour l'avenue Papineau plus respectueux de l'environnement. Photo: Collaboration spéciale/Ville de Montréal.

Projet expérimental
Les végétaux seront plantés dans des bassins pour recueillir l’eau, disposés sous les trottoirs.

«Ce sont les plantes qui vont garder l’eau et les variétés ont été sélectionnées pour leur résistance au sel, notamment», a indiqué M. Trudel. Avec cette technique, les responsables de la Ville ambitionnent de récupérer 75% des eaux de pluie, sans aucune infiltration vers l’infrastructure de voirie.

Cette méthode permettra également de réduire de manière importante des volumes d’eau qui partaient directement à l’usine d’épuration, lors de pluies soutenues.

Comme c’est le premier projet du genre, un ouvrage témoin sera réalisé pour observer le fonctionnement du système et collecter les données. Des bornes WiFi seront utilisées pour diffuser l’information du suivi expérimental des bassins de biorétention.

«C’est un projet test. En fonction des résultats, il pourra être étendu à d’autres artères de la ville», a souligné Pierre Desrochers, président du comité exécutif de la Ville de Montréal, qui a assisté à la présentation.

Ce bout de l’avenue Papineau entièrement redessiné deviendra la porte d’entrée du Centre environnemental Saint-Michel, un parc urbain de 192 hectares, réalisé dans le cadre des legs du 375e anniversaire de Montréal. Il offrira aussi un plus bel accès au nouveau stade couvert de soccer et au centre sportif TAZ. Le contrat est évalué à 22 M$. Les travaux, qui dureront jusqu’à l’automne 2017, devraient être lancés au mois de mai.

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