Au moins 1000 arbres à planter

La guerre contre l’agrile du frêne passe non seulement par les coupes massives, mais aussi par le reboisement. Pour la deuxième année consécutive, l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville compte planter au moins un millier d’arbres sur le domaine public pour compenser les pertes énormes enregistrées depuis quatre ans.

Ahuntsic-Cartierville a perdu une grande partie de ses 8000 frênes dans les rues et les parcs depuis que l’insecte malfaisant est apparu. Cette année, au moins 940 arbres infestés ont été répertoriés et prêts à abattre dans l’arrondissement. De plus, on estime devoir en couper plus de 500 au parc Marcelin-Wilson.

La municipalité profite de plusieurs sources de financement pour atteindre son objectif.

Au moins 330 arbres seront mis en terre dans le cadre du programme de reboisement régulier. «Chaque année, nous plantons en moyenne ce nombre même en l’absence d’agrile», explique Caroline Légère, chef de division des parcs à l’arrondissement.

Le soutien financier de la Ville pour le remplacement des frênes abattus permettra d’ajouter 270 arbres. Pour ces deux volets, ce sont les cols bleus qui effectueront les opérations de reboisement.

Le programme de renforcement de la canopée de la ville-centre offrira pour sa part la possibilité d’augmenter de 368 autres arbres le nombre total. Ce contrat a été confié à une entreprise privée. L’arrondissement fera la balance pour atteindre ou dépasser le millier escompté. L’année passée, en combinant les mêmes programmes, la municipalité a pu en planter 1017.

Varier les végétaux
Ces opérations de reboisement permettent aussi de favoriser la biodiversité sur le domaine public en diversifiant les essences. «Nous avons une soixantaine de cultivars disponibles, cela évite d’avoir une seule variété plantée au risque de tout perdre si jamais une maladie ou une infestation d’insectes survenait», explique Mme Légère.

Les emplacements pour les nouveaux arbres ainsi que le choix des espèces sont déterminés par des inspecteurs et des agents techniques de l’administration locale. Ils doivent favoriser le développement de la végétation. Certains arbres seront semés aux abords de propriétés privées, mais les citoyens ne pourront pas refuser ce reboisement.

L’année passée, pour la même opération, l’arrondissement avait prévu de remplacer ou de planter un arbre pour toute résidence qui n’avait aucun arbre devant sa façade, non sans rencontrer quelques oppositions.