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Un chalet de parc qui génère sa propre énergie

Photo: Collaboration spéciale

Ahuntsic bâtira au cœur du parc Basile-Routhier le premier bâtiment public à Montréal à produire lui-même son énergie. Il s’éclairera et se chauffera sans consommer le moindre kilowatt fourni par Hydro-Québec.

L’édifice, legs de l’arrondissement pour le 375e de la métropole, est un pavillon d’accueil sur deux étages qui abritera tous les services offerts à proximité de la rivière des Prairies. Il est de type «nette zéro», c’est-à-dire qu’il produira son énergie grâce à des panneaux solaires, de petites éoliennes et de la géothermie.

D’un coût de 4,150 M$, il est financé en partie par la ville-centre dans le cadre des legs du 375e. Il bénéficie de diverses subventions et l’arrondissement y contribue pour un peu plus de 2M$. Il devrait être inauguré en mai 2017. Dans cette bâtisse, tout a été pensé pour réduire au maximum l’empreinte écologique, dont les matériaux de construction naturels et durables, les éclairages DEL, les détecteurs de présence et les ventilateurs récupérateurs d’énergie.

Révolutionnaire
La conception s’inspire des expériences d’éco-habitations connues dans le monde telles passivhaus [maison à énergie solaire passive] ou Living building challenge. Elle vise la certification LEED Or, la plus haute distinction pour des bâtiments écologiques.

La configuration et les aménagements ont été exposés aux citoyens lors d’une consultation publique afin de recueillir leurs suggestions. «Ce bâtiment est une fierté pour Ahuntsic Cartierville, mais il est ouvert à tous les Montréalais», a indiqué Pierre Desrochers, conseiller de Saint-Sulpice, qui en tant que président du comité exécutif de la Ville de Montréal, représentait le maire Denis Coderre, à cette occasion.

Le choix du lieu est dicté par la proximité de la station de métro Henri-Bourassa. «C’est le seul endroit de la rivière des prairies accessible par le métro», a souligné Émilie Thuillier conseillère d’Ahuntsic. Elle participait le 12 mai à la première pelletée de terre pour la construction du bâtiment avec les quatre élus locaux.

Pour laisser place au chalet, l’arrondissement a dû abattre il y a quelques mois une soixantaine arbres, un geste qui avait soulevé un tollé dans le secteur. Les élus promettent toutefois que le cadre naturel autour de l’édifice sera intégralement préservé.

Pour favoriser un environnement harmonieux, une rue piétonnière et un arborétum qui permet d’observer 48 arbres, de 27 espèces, ont été aménagés à proximité du futur chalet, en 2015.

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