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Une importante association économique en difficulté

Photo: Amine Esseghir/TC Media
La SDC est établie dans le quadrilatère formé par le boulevard Saint-Laurent, la rue Sauvé et les autoroutes 15 et 40. Carte: Ville de Montréal.
La SDC est établie dans le quadrilatère formé par le boulevard Saint-Laurent, la rue Sauvé et les autoroutes 15 et 40. Carte: Ville de Montréal.

L’imposante Société de développement commercial District central à Ahuntsic, qui doit regrouper plus de 1750 gens d’affaires du secteur Chabanel, lancée en avril, risque de ne jamais voir le jour. Des commerçants qui s’opposent à sa création se sont fait élire au sein de son conseil d’administration et en constituent maintenant la majorité.

Les contestataires de la SDC représentent cinq des six des membres du CA choisis lors de leur première assemblée générale, le 18 mai. Ils doivent nommer deux autres membres pour compléter les huit sièges de cette instance. Un neuvième siège sera comblé par l’arrondissement.

C’est surtout la cotisation obligatoire de 365$ par année qui a suscité le plus d’opposition.

La première action du nouveau conseil d’administration a été de refuser de voter le budget de l’association ce qui suspend en principe les contributions des commerçants et gèle du même coup les activités de la SDC.

Ceux qui rejettent l’association ont déjà déposé en avril une requête en demande de dissolution. Elle est en attente de la résolution du conseil d’arrondissement. Elle pourrait enterrer définitivement la SDC.

Toutefois, cette démarche peut tomber à l’eau si les commerçants qui sont favorables à l’association la rejettent en nombre suffisant.

«On ne veut pas commencer à faire des dépenses et recruter du monde alors que cette demande de dissolution est en cours», a expliqué Charles Benchimol, propriétaire d’une entreprise de distribution d’équipements de nettoyage sur la rue Chabanel. Il est le premier à avoir exprimé publiquement le refus de cette SDC et a été élu au sein du CA.

Rassemblement
«Il y a quelque chose d’injuste de soumettre tout le monde à la même taxe», a commenté M. Benchimol.

La SDC qui s’étend sur plus de 14 millions de pieds carrés regroupe des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. On y trouve même des travailleurs autonomes, qui pour certains ont déjà du mal à s’acquitter de leurs loyers.

«Il ne faut pas voir cette contribution comme une dépense, mais plutôt comme un investissement», a soutenu Enrico Perugini, patron du restaurant Dolce. C’est un des membres les plus actifs pour défendre cette SDC. Il n’a pu se faire élire au sein du CA.

André Véroneau, patron d’outillage Simplex favorable également à la SDC, a appelé à l’action en commun pour sortir le secteur Chabanel de sa torpeur.

«Les 300$ que nous mettons individuellement ce n’est rien, mais collectivement cela peut faire une différence», a-t-il plaidé.

L’idée de doter la zone Chabanel d’une association puissante est envisagée depuis plus d’une année. Pierre Desrochers, conseiller du secteur, mais également président du comité exécutif de la Ville de Montréal, a apporté depuis le début tout son soutien aux animateurs de l’initiative. «La SDC appartient aux commerçants. C’est un moyen pour eux pour faire pression sur les élus et réaliser des choses dans leur secteur», a-t-il expliqué à TC Media.

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