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Encourager l’emploi des réfugiés

Visite de la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil (députée de Notre-Dame-de-Grâce), à l'entreprise Seatply au 150, rue Merizzi à Saint-Laurent, Montréal, QC, le lundi 2 mai 2016. Elle souhaite voir comment se déroule l'intégration des réfugiés syriens embauchés par la compagnie de fabrication de contreplaqué moulé. Photo: Félix O. J. Fournier/TC Media


L’entreprise laurentienne Seatply a reçu la visite de la ministre de l’Immigration, Kathleen Weil, le 2 mai. Elle souhaitait encourager leur initiative d’accueillir des réfugiés syriens parmi ses employés depuis plusieurs mois, en plus de leur offrir des cours de français.

Le fabricant de contreplaqué moulé, qui fournit notamment celui des chaises Tim Hortons, compte 17 réfugiés syriens parmi ses quelque 110 travailleurs.

«Presque tous nos employés sont des réfugiés de pays problématiques», a expliqué le directeur, Levon Afeyan à Mme Weil. Il fait notamment référence à un Irakien embauché il y a un cinq ans, aujourd’hui contremaître, qui facilite grandement l’embauche de Syriens.

Ce coup de pouce est nécessaire, selon le directeur, lui-même arrivé à Montréal à l’âge de 15 ans. Pour lui, il s’agit d’un investissement.

«Vingt employés à 15 $/heure, cela représente beaucoup d’argent qui rentre dans la communauté à laquelle les réfugiés participent, notamment en payant des impôts», souligne M. Afeyan.

Subventions
La ministre s’est longuement entretenue avec M. Afeyan et son épouse, Ana, qui est vice-présidente de l’organisme Hay Doun qui aide les réfugiés. Elle voulait également saisir l’opportunité de promouvoir le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME) d’Emploi Québec, qui soutient financièrement l’employeur ainsi que 200 autres à travers la province.

En 2014-2015, 1 241 travailleurs ont bénéficié de PRIIME. Cela représente un coût de près de 8 000 $ pour le gouvernement et un bon investissement selon Mme Weil.

«Le taux de rétention est très élevé, de 86 %, dans ce programme-là. Ça marche», a indiqué la ministre de l’Immigration.

«Troisième gouvernement»
Certains réfugiés rencontrés lors de la première visite de TC Media il y a quatre mois sont toujours à l’emploi de Seatply.

«Je suis très heureux d’être accueilli au Québec et au Canada, et très content du troisième gouvernement, Seatply, qui s’occupe de moi», a soutenu Sarkis Kavlakian devant la ministre.

Malgré ce qu’il a enduré, celui qui a dû tout quitter, y compris son entreprise de pompes à eau à Alep, garde le sourire. Il trouve difficile les cours de français qu’il suit au Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI). «Je regarde aussi la télévision en français, je ne comprends pas tout, mais peu importe, ça viendra», ajoute-t-il en anglais.

Pour une douzaine d’employés qui ne prennent pas de cours de francisation à l’extérieur, un professeur de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) vient deux fois par semaine pour une session dans les locaux de la compagnie.

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