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Côte-des-Neiges demande à Québec de revoir les tarifs de stationnement des hôpitaux

Une grande réorganisation du réseau est nécessaire, étant donné que le CUSM se concentrera désormais sur des traitements de pointe. Photo: Archives Métro

Accueillant le nouveau site Glen du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce s’inquiète de l’effet des tarifs de stationnement des hôpitaux sur les usagers et demande à Québec une modification des normes.

Le conseiller du district de Darlington, Lionel Perez, a présenté une motion lundi au conseil d’arrondissement demandant au gouvernement provincial de revoir la politique, inchangée depuis 2007, qui dicte les normes aux conseils d’administration des hôpitaux pour l’établissement de leurs tarifs de stationnement. La motion, qui a été adoptée par le conseil, demande ainsi que les montants perçus «ne soient pas abusifs pour les usagers et leur famille», sans toutefois donner de chiffre précis.

Le ministère de la Santé exige notamment des établissements que leurs activités de stationnement ne soient pas opérées à perte. Le nouveau site Glen a donc choisi d’établir son tarif de stationnement pour une journée à 25$. Il est également de 20$ à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et compris entre 17$ et 23$ au CHU Sainte-Justine.

«On trouve que 25$ par jour, c’est exorbitant, dénonce lui aussi Mario Di Carlo, co-président du Comité des usagers du CUSM. Les gens qui se rendent à l’hôpital n’ont pas le choix de s’y rendre. Ce n’est pas comme payer un billet pour aller voir une game au Centre Bell.»

«Québec ne donne pas de limite aux hôpitaux, il ne donne pas de barèmes. C’est comme s’il disait «allez-y, chargez!». (…) On voit que c’est géré comme un commerce», a déploré lundi M. Perez lors du conseil d’arrondissement.

M. Di Carlo reconnaît que des tarifs spéciaux sont accordés à certains patients en traitements de longue durée, mais rappelle que ceux-ci forment une minorité.

Le comité a fait part aux dirigeants du CUSM, dans les derniers mois, de ses craintes à l’égard des tarifs de stationnements, mais l’hôpital lui a rétorqué que les normes sont dictées par Québec et qu’il doit autofinancer l’entretien et l’opération du stationnement. «Mais on a l’intention de poursuivre cette discussion de façon plus formelle», ajoute toutefois M. Di Carlo.

La motion de l’arrondissement souligne que les tarifs de stationnement des hôpitaux ajoutent non seulement «une pression sur le stationnement sur rue», mais sont également «une source de stress supplémentaire pour les usagers (…) comme une “taxe à la maladie”».

Le document, présenté par M.Perez, déplore le manque de transparence des hôpitaux au sujet des revenus que génèrent les stationnements. Alors que l’hôpital doit autofinancer son stationnement, il serait également difficile d’obtenir les coûts d’exploitation des stationnements des hôpitaux, mentionne la motion.

Normes
Selon le ministère de la Santé, pour établir ses tarifs de stationnement, le CA d’un établissement de santé doit habituellement tenir compte de:

  • l’environnement de l’établissement (milieu urbain ou pas, etc.)
  • le type de clientèle que dessert le stationnement (CHSLD, bénévoles, médecins, employés, etc)

Certains facteurs peuvent également motiver le CA d’un établissement de changer la tarification de son stationnement, ajoute le ministère, comme:

  • un changement de la réglementation en vigueur dans les rues avoisinantes
  • un projets d’agrandissement du stationnement
  • un projet d’acquisition de nouveaux équipements

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