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Des commerçants viennent en aide aux personnes défavorisées

Photo: Arnaud Stopa/TC Media

Des commerçants victimes de vandalisme ont offert soupes chaudes, sandwichs et vêtements samedi 18 février au Parc Morgan aux personnes défavorisées d’Hochelaga.

L’opération organisée avec SOS Itinérance est le fruit de Marie-Michèle Tremblay, adjointe administrative du restaurant Lapin Blanc. «Nous sommes là pour bâtir des ponts et non construire des murs entre les gens.»

Partager avec la population défavorisée a toujours été présent dans ses volontés à elle et son conjoint. Dix commerçants participaient à la distribution de nourriture, qui ont permis de nourrir plus d’une centaine de personnes. «C’est drôle de voir que ce sont principalement des personnes qui ont été victimes de vandalisme qui viennent aider», indique Alexandre Paradis, à la tête de SOS Itinérance.

Outre des restaurateurs, d’autres commerces ont offert leur soutien, comme la boutique La coccinelle jaune, qui a fournit de la nourriture pour les chiens. Marie-Michèle Temblay a aussi voulu pouvoir offrir des sacs à dos. «L’un des problèmes pour les gens qui vivent dehors sont les vols. Un sac permet de les aider à garder leurs affaires.»

Le Lapin blanc est un commerce de la rue Sainte-Catherine qui avait été l’objet d’un acte de vandalisme le 26 janvier dernier. Peu après la fermeture, une personne cagoulée avait graffé la vitrine de l’établissement ouvert depuis octobre 2015. Le graffiti avait été qualifié d’«haineux» et en lien avec le mouvement antiembourgeoisement qui sévit dans le quartier par le copropriétaire du restaurant, Stéphane Allard. «On est peut-être le résultat de l’embourgeoisement, mais on n’en est pas la cause, se justifie de son côté Marie-Michèle Tremblay, sa conjointe. Avec nos bières à 3$ et notre menu qui commence à 6$, on ne vise pas la grande richesse du quartier.»

La distribution n’est en rien une volonté de faire amende honorable, selon elle. «On est pas là pour purifier notre âme. Nous avons la chance d’avoir des ressources et nous souhaitons redonner et dire que nous appartenons au quartier d’Hochelaga.»

«Peu importe qui donne, on accepte tout le monde. C’est aussi avec eux qu’il faut créer une mixité sociale et on la crée avec des événements comme celui-là», ajoute Alexandre Paradis.

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