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Des citoyens proposent des idées pour améliorer le quartier

Photo: Arnaud Stopa TC Media

Des citoyens ont montré du doigt les principaux problèmes de sécurité lors d’une marche exploratrice dans Hochelaga.

Une dizaine de personnes ont pris part jeudi soir dernier à cette démarche citoyenne, organisée par HM pour tous, un comité citoyen formé en mai dernier. Elle s’est déroulée dans les environs du square Dézéry et du parc Dézéry-Lafontaine, autour desquels les participants vivent.

L’analyse de l’environnement se fait au travers de six principes d’aménagement préconisé par la ville de Montréal. On parle de la signalisation, de la visibilité, de l’entretien des lieux, de l’achalandage, de l’accès à l’aide et l’action commune.

Parmi les conclusions de l’exercice, la marche a mis en lumière le manque d’éclairage public, puisque le parcours était avant tout éclairé par des lampadaires pour piétons, esthétiques, mais inefficaces comparés aux lampadaires de rue.

«C’est un problème qui amène un sentiment d’insécurité et favorise la criminalité», explique Nilson Zepeda, conseiller en sécurité urbaine chez Tandem, qui récoltait les avis.

Les participants ont aussi souligné le manque de verdure et de poubelles publiques. Ils se sont par contre montrés très positifs lorsqu’ils se sont arrêtés dans le parc Dézéry-Lafontaine, rénové l’an passé. «C’est vraiment mieux, ce parc est un succès l’été et avoir fermé la rue Préfontaine était une bonne idée», se réjouit Pauline qui habite proche de là.

Prostitution

Lorsque la marche est passée proche de l’intersection entre Moreau et Adam, la problématique de la prostitution, importante dans cette partie d’Hochelaga, a jailli dans les conversations.

Laurence, qui vit sur la rue Dézéry depuis un an estime que la rue Moreau est trop large. «Ça facilite la vitesse et le trafic. En plus, il y a des recoins sombres, du bruit. J’ai peur pour les filles qui travaillent. On ne pourrait pas les entendre si elles crient.»

Yvette, autre résidente poursuit. «Ils ont mis une palissade pour cacher les wagons de l’usine Lallemand du parc Dézéry. C’est joli, mais ça nous a fait de quoi, parce que c’était une issue de secours possible pour les travailleuses en danger.»

Nilson Zepeda se réjouit que les personnes qui doivent «subir» les inconvénients de la prostitution ne la condamnent pas pour autant. «Ces gens ont une véritable conscience des problèmes sociaux du quartier. Ils comprennent la réalité des choses et souhaitent une cohabitation harmonieuse.»

Les résultats seront compilés par l’organisme Tandem dans un rapport qui sera remis à la mairie d’arrondissement.

«C’est toujours mauvais quand on ne fait rien avec un rapport. Mais nous avons toujours eu une partie des recommandations qui ont été suivies grâce à notre expertise», indique Nilson Zepada, qui organise des marches depuis six ans pour Tandem.

Pour Jean-Sébastien Bergeron, responsable de HM pour tous, l’objectif est atteint. «Nous avons eu des citoyens qui ont échangé sur leur lieu de vie commun et qui se sont aidés à mieux le comprendre. Nous avons créé un début de noyau de citoyens qui ont à cœur leur quartier, qui sont préoccupés à améliorer le milieu de vie.»

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