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La manif contre la brutalité policière inquiète dans Hochelaga

Manifestation de 2015 Photo: Josie Desmarais / Archives TC Media

La manifestation contre la brutalité policière partira pour la première fois d’Hochelaga-Maisonneuve, ce qui inquiète plusieurs citoyens et commerçants qui craignent des débordements.

Depuis plusieurs années, la manifestation se déroule au centre-ville. Toutefois, cette année, le départ sera donné le 15 mars à la place Simon-Valois, rue Ontario.

Les organisateurs de l’événement indiquent que l’endroit a été choisi parce qu’il «rime de plus en plus avec nettoyage social et gentrification» et parce que «le profilage social et la répression policière battent leur plein dans Hochelaga-Maisonneuve.»

La manifestation préoccupent plusieurs commerçants, surtout parce qu’elle se transforme souvent en affrontement entre militants et policiers et que plusieurs commerces sont vandalisés. L’an dernier, la marche s’est conclue sans aucune arrestation, sans casse et sans contravention.

«N’encourageons pas ce genre de manifestation! Ces gens sont des casseurs! Il y a d’autres moyens pour s’entendre; la violence et le non-respect n’apportent rien de positif!», peut-on lire sur la page Facebook du groupe Hochelaga, mon quartier.

L’organisateur de la manifestation, le comité opposé à la brutalité policière (COBP) a voulu se démarquer des actes de violence. Des concerts et projections de documentaires ont été présentés la semaine dernière à Montréal et une discussion sur l’incarcération et la répression politique se tiendra vendredi à l’Université Concordia avec deux anciens détenus américains.

«Le COBP a décidé cette année de sortir de ce noyau de dénonciation et d’aller vers un appel unitaire et constructif pour la manifestation annuelle», se justifie ainsi le comité sur son site internet.

Pour sa part, SOS Itinérance sera présent avant la manifestation sous la forme d’un pique-nique. De manière pacifique, Alexandre Paradis, fondateur de l’organisme veut dénoncer le «profilage social» que ferait le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

«On veut dénoncer les policiers qui donnent des tickets aux itinérants qui utilisent le mobilier urbain ou qui quêtent alors que d’autres se font gentiment demander de se tasser,» indique-t-il.

Un porte-parole du SPVM, indique que le changement de lieu de départ de la marche n’aura pas d’impact particulier et que les policiers seront en nombre suffisant, prêts à toute éventualité pour éviter les débordements.

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