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Pas facile de trouver un médecin dans Hochelaga

Photo: Arnaud Stopa TC Media

En moins d’un an, la moitié des médecins d’Hochelaga-Maisonneuve ont pris leur retraite et pourraient n’être plus que quatre à la fin de l’année. L’opposition péquiste demande au ministre de la Santé Gaëtan Barette d’agir.

La députée Carole Poirier a lancé une pétition pour l’ouverture d’un Groupement de médecins de famille (GMF) et l’embauche de nouveaux médecins pour combler les onze départs à la retraite cette année.

«Je suis révoltée et exaspérée de voir que les citoyens d’Hochelaga sont considérés comme des sous-citoyens» a-t-elle indiqué.

À titre de comparaison, les villes de Dollard-des-Ormeaux et Shawinigan sont autant peuplés qu’Hochelaga-Maisonneuve. Mais le premier compte onze cliniques avec 27 médecins sans rendez-vous quand l’autre, huit cliniques pour 25 praticiens.

Dans Hochelaga, ils ne seront que deux à prendre des patients sans-rendez-vous d’ici décembre dans trois cliniques.

Les effectifs de médecins sont régis par les plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM) qui permettent de les répartir entre les différentes régions du Québec pour répondre aux besoins de la population.

Le ministère de la Santé a accordé au réseau local de services de santé et de services sociaux dont fait partie le quartier, 10 nouveaux médecins de famille.

Mais, le réseau comporte aussi Mercier-Ouest et Rosemont, ou les docteurs décident plutôt de s’installer, notamment à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Ghislaine Roderer est médecin à la clinique Joliette depuis 30 ans. Elle est l’une des deux médecins à tenir la seule GMF du quartier. Elle prend en charge 1500 patients, en plus de proposer des sans-rendez-vous.

Elle explique le choix de s’installer au nord de la rue de Sherbrooke par le fait que «nous avons une clientèle difficile et lourde, nécessitant des ressources, mais qui n’est pas intéressante pour beaucoup de médecins.»

Une des solutions envisagées par la députée est la division du réseau entre Hochelaga et Rosemont.

«Rosemont est en surpopulation de médecins. Rien qu’à la clinique Angus [à la limite d’Hochelaga], ils ont 27 médecins, alors que nous n’en avons jamais eu dans le CLSC», qui accueille toutefois deux médecins, mais destiné aux problématiques de santé mentale et de gériatrie.

Caroline Gingras, relationniste au ministère de la Santé, mentionne pour sa part qu’«un recrutement de médecins peut être réalisé d’ici leur départ à la retraite. Ce recrutement relève des cliniques» et que «les médecins sont libres d’exercer dans le milieu de pratique de leur choix, sous réserve des modalités d’application des PREM.»

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